DIFFAMATION - L'ancien présentateur du JT de France 2 avait accusé le représentant de l'Etat d'avoir "décidé " "d'effacer" la vie du jeune homme, le 21 juin. Une accusation qui n'est pas passée du côté de Claude d'Harcourt.
Mis en cause à pour sa gestion de la dramatique fête de la musique à Nantes, à la suite de laquelle le jeune Steve Maia Caniço a trouvé la mort, le préfet de Loire Atlantique n'entend pas laisser passer les accusations diffamatoires. L'ancien présentateur du JT de France 2 et conseiller en communication de François Hollande, Claude Sérillon, pourrait bientôt s'en rendre compte.
Dimanche 4 août, ce dernier s'est en effet illustré en écrivant sur Twitter la phrase suivante, mettant directement en cause le représentant de l'Etat dans le département : "Une nuit à Nantes parce que la musique était trop forte un préfet de la République a décidé que la vie d'un homme pouvait être effacée".
Une nuit à Nantes parce que la musique était trop forte un préfet de la république a décidé que la vie d un homme pouvait être effacée — Claude Serillon (@claude_serillon) August 3, 2019
Après trois jours sans réaction, la préfecture a finalement décidé de lui répondre, soulignant le caractère "diffamatoire" du "tweet de Claude Sérillon". Et d'annoncer dans la foulée que le préfet "déposera plainte".
Le tweet de @claude_serillon est diffamatoire. @Prefet44 déposera plainte. — Préfet des Pays de la Loire et de Loire-Atlantique (@Prefet44) August 7, 2019
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Après des semaines d'interrogations et de mises en cause de l'intervention policière qui avait dispersé la soirée techno sur les bords de Loire au cours de laquelle le jeune homme avait disparu, le corps de ce dernier avait été repêché, mort, dans la Loire, le 29 juillet.
Une semaine plus tard, le rapport de l'Inspection générale de la police nationale, qui avait mené une enquête pour en savoir davantage sur les circonstances de l'intervention policière, avait remis le feu aux poudres en affirmant qu'il ne pouvait "être établi de lien entre l'intervention des forces de police et la disparition de monsieur Steve Maia Caniço". Devant les réactions outrées face à ce qui semblait être une absolution de l'action policière le 21 juin, l'IGPN avait rappelé que l'enquête judiciaire était, elle, toujours en cours, et que son jugement ne portait que sur le comportement de la police ce soir-là, et non "sur les consignes de la préfecture d'aller éteindre la musique à 4h du matin".
Les obsèques de Steve Maia Caniço auront lieu lundi 12 août à Nantes