Mort de Victorine : ouverture d'une information judiciaire pour "meurtre"

Publié le 5 octobre 2020 à 18h31, mis à jour le 5 octobre 2020 à 19h17
Mort de Victorine : ouverture d'une information judiciaire pour "meurtre"
Source : PHILIPPE DESMAZES / AFP

ENQUETE - Une semaine après la découverte du corps de Victorine Dartois, le procureur de la République de Grenoble a annoncé ce lundi qu'une information judiciaire pour "enlèvement, séquestration et meurtre" avait été ouverte. Une cellule nommée "Hom-Roche" a par ailleurs été créée.

Qui a tué Victorine Dartois ? Les enquêteurs sont bien déterminés à le savoir. Pour ce faire, "des moyens considérables ont été déployés par la gendarmerie et de très nombreuses données ont été engrangés", a affirmé ce lundi lors d'un point presse Boris Dufau, le procureur adjoint de Grenoble, en charge du dossier. Notamment grâce au numéro Vert (0 800 200 142), toujours en fonction, qui a déjà recueilli 305 appels. "Des appels qui font l'objet de vérifications systématiques", a souligné le colonel Lionel James, commandant la section de recherche.

Alors que de nombreuses investigations continuent d'être menées, en raison de la gravité des faits et de la complexité de cette affaire, il a également annoncé l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour "enlèvement, séquestration et meurtre". "Trois juges d'instruction ont été désignés et d'importants moyens financiers sont mobilisés", a-t-il indiqué.

Une cellule d'enquête nommée "Hom-Roche"

Une cellule dédiée va également suivre cette enquête qui s'annonce longue et compliquée. Nommée "Hom-Roche" pour "homicide commis à Roche", la ville limitrophe de Villefontaine (Isère) où a été retrouvé le corps de la jeune fille, elle regroupera dix enquêteurs. "Leur unique tâche : travailler sur ce crime le temps nécessaire à sa résolution", a poursuivi le colonel Lionel James. Ce dernier a également indiqué que "130 témoins avaient déjà été auditionnés, et que 662 personnes avaient été contactées lors de l'enquête de voisinage, ainsi que 1100 conducteurs et 63 piétons". Le  but étant la recherche de témoignages complémentaires par des personnes ayant l'habitude d'emprunter les lieux.

Répondant aux questions des journalistes, le procureur Eric Vaillant, peu loquace, a redit que l'autopsie n'avait pas permis de préciser l'heure exacte de la mort de Victorine. "Aucune trace de violences sexuelles n'a été remarquée même si nous ne l'excluons pas", a-t-il précisé. "Ce sont les ecchymoses internes qui confirment l'intervention d'une tierce personne dans la noyade", a-t-il conclu, ajoutant que "le permis d'inhumer a été délivré, l'enterrement va donc pouvoir avoir lieu dans les prochains jours".


Virginie FAUROUX

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