Trois semaines après le suicide de Lucas, sa mère s'est exprimée en conférence de presse.Selon elle, le harcèlement subi par son fils en raison de son homosexualité a clairement été "l'élément déclencheur" dans le passage à l'acte du garçon de 13 ans."L'établissement aurait pu, aurait dû faire plus", a-t-elle estimé.
Trois semaines après le drame, elle "n'en veut à personne" et attend simplement que "justice soit faite". La maman du jeune Lucas, collégien qui s'est suicidé, début janvier à Golbey, dans les Vosges, a estimé, ce lundi 30 janvier, que le harcèlement subi par son fils en raison de son homosexualité avait clairement été "l'élément déclencheur" dans le passage à l'acte du garçon de 13 ans.
Alors qu'elle avait signalé le harcèlement de son fils au corps enseignant, "l'établissement aurait pu, aurait dû faire plus. Il y a des choses qui n'ont pas été faites", a pointé la mère de 35 ans, très émue lors d'une conférence de presse organisée à Épinal, aux côtés de son avocate, Me Catherine Faivre. "L'Éducation nationale aurait dû prendre des mesures disciplinaires bien plus tôt auprès de ces élèves", selon elle. "Je suis désolée parce que je n'ai pas pu le sauver. Et parce que personne n'a pu le sauver", a-t-elle ajoutée, peinant à retenir ses larmes.
Les harceleurs "restent des gamins"
Quatre collégiens seront jugés au printemps pour avoir harcelé et poussé Lucas au suicide, avait annoncé vendredi le procureur de la République Frédéric Nahon. La mère de Lucas a toutefois insisté pour qu'ils soient "protégés". "Ça reste des gamins", a-t-elle souligné.
"Mon fils n'est plus là" parce qu'ils "ont été méchants avec lui", a-t-elle ajouté, la voix étranglée par l'émotion. Elle a souhaité que leur comparution devant la justice les fasse "réfléchir" et "qu'ils mènent des actions derrière", a poursuivi la mère de Lucas, indiquant vouloir à l'avenir intervenir dans des établissements scolaires pour sensibiliser contre le harcèlement. "Quand on ira faire des interventions, qu'ils viennent avec nous, ça pourrait être bien qu'ils interviennent avec nous", pour expliquer les conséquences de ce "qu'ils ont fait", a-t-elle encore estimé. "Si je pouvais aider les autres avec leur ressenti à eux, ça serait une victoire de plus, un pas en avant pour faire réfléchir tout le monde", a ajouté Séverine.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info