Morts sur le Pont-Neuf à Paris : le policier mis en examen pour "homicide volontaire"

A.B.
Publié le 27 avril 2022 à 17h08, mis à jour le 28 avril 2022 à 9h39
Vue générale de la Tour Eiffel illuminée et du pont Neuf se reflétant sur la Seine à Paris, de nuit, le 26 avril 2020
Vue générale de la Tour Eiffel illuminée et du pont Neuf se reflétant sur la Seine à Paris, de nuit, le 26 avril 2020 - Source : Ludovic MARIN / AFP

Le policier qui a tué deux hommes en tirant sur leur voiture a été déféré, mercredi, pour être présenté à deux juges d'instruction en vue de sa mise en examen.
Il a finalement été mis en examen dans la soirée, selon une source judiciaire.

Le policier qui a tué deux hommes, dimanche 24 avril, en tirant sur leur voiture, a été mis en examen pour "homicide volontaire", ce mercredi 27 avril, selon une source judiciaire à l'AFP. Selon la même source, ce gardien de la paix de 24 ans a également été mis en examen pour "violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner" s'agissant du passager avant et pour "violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique" envers le passager arrière. 

Selon les informations de TF1/LCI, il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire sauf exception, interdiction de paraître à Paris, interdiction de contact avec le service de police auquel il appartient pendant six mois, interdiction d’exercer toute fonction de policier impliquant un contact avec le public, interdiction de port d’arme, obligation de soins et interdiction de contact avec les victimes.

Deux victimes soupçonnées de refus d'obtempérer

L'homme avait été déféré plus tôt pour être présenté à deux juges d'instruction en vue. Le parquet de Paris avait également requis le placement sous contrôle judiciaire du fonctionnaire de police, avec interdiction, notamment, d'exercer toute fonction de policier impliquant du contact avec le public, et interdiction de port d'arme. Les deux victimes sont soupçonnées d'avoir refusé d'obtempérer lors d'un contrôle de police près du Pont-Neuf à Paris.

Le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner", une qualification passible des assises, et "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique". 

Un fusil d'assaut utilisé

Les faits se sont produits dimanche 24 avril au soir à la pointe de l’Île de la Cité à Paris. Le policier qui a tiré avec un fusil d’assaut sur un véhicule ayant tenté de le percuter avec ses collègues a été entendu, dans un premier temps, par l’IGPN avant d'être déféré devant les juges. 

Selon une source proche de l'enquête interrogée par TF1/LCI, il est affecté à une unité mobile d'intervention et de protection (UMIP) rattachée à la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC). Une unité qui est responsable de la protection de la caserne de la Cité, abritant le siège de la préfecture de police, ainsi que d'autres sites dépendant de la préfecture.

Le fonctionnaire ayant tiré était équipé d'un HKG36, un fusil d'assaut utilisé par l'armée allemande et acheté en urgence aux policiers et aux gendarmes après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris pour pouvoir riposter aux tirs de Kalachnikov. Le HKG36 était déjà utilisé auparavant par les unités d'élite comme le Raid et le GIGN.


A.B.

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