Deux détenus de 17 ans incarcérés dans l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Quiévrechain (Nord) se sont évadés dans la nuit de dimanche à lundi en sciant leurs barreaux.L'un était en détention provisoire pour "viol" et le second pour "tentative d'homicide".Ils ont été interpellés en Belgique, a annoncé le procureur lundi soir.
Ils étaient parvenus à se faire la belle... avant d'être interpellés. Dans la nuit de dimanche à lundi, entre 3 heures et 4 heures du matin, deux détenus âgés de 17 ans et incarcérés dans l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Quiévrechain (Nord) se sont évadés en sciant leurs barreaux, a appris la rédaction de LCI-TF1 lundi d'une source proche du dossier.
L'un était en détention provisoire pour "viol avec arme" et le second pour "tentative d'homicide", selon cette source. Les deux détenus se seraient servis de lames de scies pour s'enfuir. Tous deux étaient dans des cellules individuelles voisines, a précisé cette source à notre rédaction.
Les suspects ont finalement été interpellés en Belgique, a annoncé lundi soir le procureur. Les deux évadés ont été retrouvés à l'hôpital de Charleroi, tous deux blessés, l'un avec une fracture ouverte d'un tibia et l'autre avec une fracture du bassin et des côtes, nous détaille une source proche du dossier. Ils ont été placés en garde à vue.
Des "draps tressés" pour "escalader la toiture"
Selon une source syndicale de l'Ufap citée par l'AFP, les détenus, après avoir scié leurs barreaux, avaient "tressé leurs draps pour escalader la toiture et descendre de l’autre côté" alors "qu'un véhicule les attendait à l’extérieur". "La plaque d’immatriculation a été relevée par la vidéosurveillance de la ville et ils sont partis direction la Belgique toute proche de l’établissement", a ajouté cette source.
"On a fait constater il y a plus d’un an que les jeunes pouvaient essayer de couper les barreaux avec les fourchettes et les couteaux avec lesquels ils mangeaient", a affirmé Guy Ryckewaert, premier surveillant à Quiévrechain et délégué syndical Ufap-Unsa.
"L’administration pénitentiaire prend les établissements pour mineurs pour de petits établissements avec des personnes de faible catégorie pénale alors qu’on a, malheureusement pour nous, des terroristes. On n’a pas de mirador, pas de protection électrifiée, alors qu’on commence à avoir des jeunes avec des gros pedigrees", a-t-il regretté.
Pour le syndicat FO Justice, ces évasions sont le résultat "d’un cocktail explosif comprenant le manque d’effectifs en personnel", "le surmenage des agents", et "le placement de détenus inappropriés dans cet établissement", selon un communiqué sur son site internet.