ENQUÊTE - Quatre jours après l'incendie, les enquêteurs n'ont toujours pas pu recueillir tous les éléments nécessaires à leur enquête, la cathédrale n'étant pas encore entièrement sécurisée. Ils souhaitent également éplucher toutes les images en leur possession pour déterminer au mètre près d'où a débuté l'incendie lundi. Une enquête de plusieurs semaines les attend.
Les auditions des ouvriers, des premiers intervenants et du personnel de la cathédrale se poursuivent pour essayer de déterminer les causes de l'incendie qui a détruit une partie de Notre-Dame-de-Paris lundi 15 avril. Mais sur le terrain, les enquêteurs sont contraints d'attendre que l'édifice soit entièrement sécurisé pour avancer leurs investigations.
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En effet à l'heure actuelle, ils n'ont pas encore pu débuter leurs prélèvements à l'intérieur de la cathédrale. Selon les informations de LCI, ils attendent toujours le feu vert des autorités compétentes pour pouvoir travailler en toute sécurité partout et procéder aux constatations et à la collecte des preuves matérielles. Lorsqu'ils le pourront, ils prélèveront des éléments comme des résidus de câblage, des éléments partiels d’un tableau électrique ou des néons, tout ce qui pourrait peut-être appuyer la piste d’un court-circuit. Pour l'instant, ils ont seulement dû se contenter de prendre des photos ou des vidéos de certains endroits accessibles et sécurisés. En revanche, ils ne comptent pas forcément sur les prélèvements ADN, très complexes dans un bâtiment qui a brûlé.
Une fois ce travail minutieux et complexe de collecte effectué, les experts analyseront ces éléments pour appuyer les hypothèses les plus probables ou non. Mais cela prendra plusieurs jours voire plusieurs semaines.
Exploitation des photos, vidéos et images de vidéosurveillance
Pour mener leur enquête, les experts comptent également exploiter toutes les images (photos, vidéo, vidéosurveillance) à leur disposition pour essayer de déterminer le lieu précis du départ de feu. Toujours selon les informations de LCI, ils ont déjà collecté de nombreuses vidéos amateurs tournées par des riverains, les images de vidéosurveillance du monument, les photos prises par les enquêteurs dans les zones qu'ils ont pu visiter. Les images du drone des services de l'identité judiciaire qui a survolé la cathédrale mercredi et pu filmer tous les endroits difficiles seront elles aussi exploitées méticuleusement.
Grâce à ce qu'ils ont pu exploiter de ces images, les policiers peuvent déjà affirmer que le feu a démarré du centre de la toiture vers la base de la flèche. Mais ils souhaitent déterminer au mètre près d'où est parti l'incendie.
Pour l’heure, la piste accidentelle est toujours privilégiée par les enquêteurs.