PRESSION - Dans la Creuse, des salariés de GM&S ont menacé ce jeudi de "tout faire péter" pour protester contre le placement en redressement judiciaire du site.
"On a piégé l'usine". Dans la Creuse, des salariés de GM&S (sous-traitant de PSA et Renault) ont affirmé jeudi qu’ils avaient mis des bonbonnes de gaz et des bidons d'essence sur le site, placé en redressement judiciaire depuis décembre dernier. Mercredi, les représentants des 279 salariés avaient annoncé "l'échec des négociations qui nous entraîne à la liquidation".
#Creuse #Automobile les ouvriers GM&S vont occuper leur "usine piégée" pic.twitter.com/4C9FkSo17W — France Bleu Creuse (@FBCreuse) 11 mai 2017
Echec qui a donc poussé les salariés à laisser éclater leur colère ce jeudi. "On ne nous laisse pas le choix : la moyenne d'âge est de 49 ans, qu'est-ce qu'on va faire ? On a des familles !", fustige le délégué CGT Vincent Labrousse auprès de nos confrères de France Info. Et d’ajouter avec véhémence : "Ce qu'on veut, ce sont des réunions sérieuses, avec des gens sérieux autour de la table. Et, pour avoir ça, on n'a pas d'autre choix que d'occuper l'usine".
Une presse détruite
Les syndicats réclament en effet l'organisation d'une réunion avec PSA et Renault, principaux donneurs d'ordre de GM&S, ainsi que la tenue d'un "comité d'entreprise extraordinaire". L'occasion de mettre la pression sur les deux constructeurs afin qu'ils s'engagent à maintenir un volume de commandes suffisant.
#Social : les salariés de GM&S Industry détruisent les outils de production des pièces pour Peugeot et Renault suite à la rupture des négos pic.twitter.com/MIbdygpGq6 — Thierry Matonnat (@TMatonnat) 11 mai 2017
Mais face au risque de liquidation qui se rapproche, ils ont décidé de mener des actions symboliques. Selon une correspondante de l’AFP sur place, les salariés ont notamment détruit jeudi matin une presse, qu'ils ont découpée en deux au chalumeau. Ils ont prévu d'écraser une autre machine-outil dans l'après-midi.