COLERE - Au lendemain de la manifestation du personnel soignant qui s'est soldée par de violents incidents à Paris, les "héros en blouse blanche" font part de leur exaspération. Ils pointent du doigt à la fois les éléments extérieurs venus créer les troubles et les forces de l'ordre, qui ne faisaient, selon eux, "aucune distinction entre un casseur et un soignant".
"On nous a volé cette manifestation par la force." La colère est vive ce mercredi dans les rangs des personnels soignants, venus manifester en nombre à Paris la veille pour rappeler le gouvernement à ses promesses. En cause : le sentiment d'avoir été pris au piège dans des affrontements entre les forces de l'ordre et des casseurs.
Si plus de 250 rassemblements se sont déroulés dans le calme partout en France, celui de la capitale – ainsi que ceux de Lille, Toulouse et Nantes – a été émaillé d'incidents. De source policière, 250 à 300 casseurs, parmi lesquels des "ultra jaunes", se sont mis en action dès l'arrivée aux Invalides. "Nous avons été instrumentalisés par une minorité présente parmi nous seulement pour en découdre", regrette auprès de LCI Anna, infirmière en Ile-de-France. Et d'ajouter avec amertume : "Nos revendications passent une nouvelle fois au second plan…"
"Ils ne faisaient aucune distinction entre un casseur et un soignant"
Selon l'infirmière présente aux Invalides, la situation a rapidement dégénéré. "Vers 15h, on a aperçu des gens enfiler une cagoule, se cacher le visage. Et puis tout est allé très vite : feux de poubelles, jets de projectiles… On avait l'impression qu'ils savaient exactement quoi faire pour que la manifestation dégénère." "Les soignants ne sont pour rien dans les violences sur la place des Invalides. Des groupes de toutes sortes ont été violents et ils ont mis le feu à des voitures et provoqué la police. C'est de la manipulation de foule et ils nous ont volé la manifestation pacifiste unitaire", a également lâché sur Twitter Patrick Pelloux, urgentiste à l'APHP.
Si les casseurs sont pointés du doigt par les soignants, c'est aussi le cas des forces de police, accusées par certains d'avoir fait un usage excessif de la force. En particulier quand il a fallu interpeller une infirmière, accusée d'avoir jeté des projectiles : des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent une arrestation musclée, sans ménagement. On peut également l'entendre réclamer sa ventoline, un médicament utilisé par les personnes souffrant d'asthme. "C'était ahurissant. Ils ne faisaient aucune distinction entre un casseur et un soignant. Tout le monde à la même enseigne !", relate Jean-Pierre, un infirmier présent sur les lieux quand la manifestation "baignait dans les lacrymos."
Il le reconnait : "Certains d'entre nous ont pu avoir des comportements répréhensibles. Mais rien à voir avec ceux qui crament des voitures et saccagent tout." Des vidéos montrent en effet l'infirmière interpellée jeter des projectiles en direction des forces de l'ordre, quelques minutes avant son interpellation. A la fin de la manifestation, la préfecture de police a fait état de 32 interpellations liées aux échauffourées.
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