JUSTICE - Les huit hommes soupçonnés de projeter un attentat en France ont été mis en examen ce samedi. Sept d'entre eux ont été placés en détention provisoire, a indiqué samedi une source judiciaire.
Huit hommes soupçonnés de projeter un attentat en France ont été mis en examen et sept d'entre eux placés en détention provisoire, selon une source judiciaire à l'AFP. Interpellés mardi à l'occasion d'une opération menée en France et en Suisse, ils ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a précisé la même source. Le 8e homme mis en examen a été placé sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.
Au total, dix personnes tenant des propos violents sur la messagerie cryptée Telegram, âgées de 18 à 65 ans, avaient été arrêtées lors de cette opération antiterroriste, dont neuf en France. La 10e, une Colombienne de 23 ans interpellée en Suisse, a été placée en détention provisoire pour trois mois, à la demande du ministère public du pays.
Parmi elles figurent un Suisse de 27 ans, décrit par le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, comme un "prétendu imam" qui aurait endoctriné les autres, un ancien militaire de 65 ans converti à l'islam et deux frères suivis pour radicalisation. Il s'agissait "d'un groupe d'individus qui correspondent sur des réseaux sécurisés (...) et qui tenaient des propos extrêmement violents", a indiqué vendredi sur franceinfo le procureur de Paris, François Molins, évoquant "un passage à l'acte dans les mois (à venir) en France avec des cibles, par contre, qui étaient plutôt indéterminées".
Trois sympathisants de Daech parmi les suspects
Selon les informations de TF1, trois des suspects auraient reconnu au cours de leur garde à vue être des sympathisants de Daech, et surtout, avoir planifié un attentat sur le territoire français. L’un des principaux suspects aurait expliqué qu’il cherchait depuis des mois à se procurer des armes et à recruter "des candidats au martyr". Un autre aurait quant à lui révélé aux policiers que lui et 4 autres de ses complices présumés, dont un ancien légionnaire converti, âgé de 65 ans, constituaient une cellule dormante, en contact régulier avec des djihadistes présents actuellement en zone irako-syrienne.
Selon les premiers éléments de l'enquête, aucune arme n'a été retrouvée au cours des perquisitions en France, dans le Sud-Est et en région parisienne, mais du matériel informatique a été saisi.
Cette opération, menée en France par la Sous-direction antiterroriste (SDAT) en cosaisine avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), est intervenue dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en France le 19 juillet et d'une procédure pénale lancée en Suisse en juin 2016.