Violences à Alençon : policiers visés, tirs de mortiers et véhicules brûlés cette nuit

Maurine Bajac
Publié le 28 septembre 2022 à 11h18, mis à jour le 28 septembre 2022 à 15h04

Source : JT 20h Semaine

Des policiers ont été visés par des tirs de mortiers d’artifice et une vingtaine de véhicules ont été brûlés dans la nuit de mardi à mercredi à Alençon. Les faits se sont produits entre 23 heures et 2 heures du matin dans le quartier de Perseigne.
Une enquête a été ouverte pour tenter d'identifier les auteurs des faits.

Des policiers ont été visés par des tirs de mortiers d'artifice et une vingtaine de véhicules ont été brûlés dans la nuit de mardi à mercredi à Alençon, selon le parquet de la ville normande. Les faits se sont produits entre 23h00 et 2h00 du matin dans le quartier de Perseigne. 

Vers 23h15, trois véhicules ont été incendiés dans le quartier de la Perseigne. Les policiers se sont rendus sur place, renforcés par des gendarmes et des effectifs de la Direction départementale de sécurité publique du département. Les pompiers ont commencé à intervenir pour éteindre les incendies, protégés par les gendarmes.

 

D’autres véhicules ont été incendiés en même temps, et les policiers de pencher alors pour un guet-apens. Plusieurs riverains ont contacté les services de police, alertant sur des individus dans les rues, visages dissimulés, armés de barres de fer. Pendant que les gendarmes ont contacté les pompiers, les policiers ont avancé dans la cité, quand une cinquantaine d’individus, rassemblés en petits groupes. Ils ont alors essuyé des tirs des mortiers, lancés dans leur direction. Vers 1 heure du matin, les policiers sont parvenus à disperser les assaillants. À 1h10, le retour au calme est enfin constaté.

"Une interpellation difficile quelques heures avant"

Selon le maire d'Alençon Joaquim Pueyo, "il y a eu une interpellation difficile à faire avec des délits de fuite" dans les heures ayant précédé les échauffourées ; ce que n'a pas confirmé le parquet. Et "la semaine dernière, des individus avaient été interpellés pour détention et trafic de stupéfiants", dans ce quartier, a ajouté cet ancien directeur de prison.

"À chaque fois, ça recommence. On doit se poser beaucoup de questions autour des sanctions. Est-ce que les sanctions sont suffisantes ?", s'interroge cet élu en retrait du PS, notamment sur les questions de sécurité. Le parquet d'Alençon a ouvert une enquête suite à ces violences.

Bis repetita

Fin octobre 2021, des faits similaires s'étaient produits dans ce quartier populaire d'Alençon (26.000 habitants) : treize véhicules avaient été incendiés. 

Dans ce contexte, il y a six mois, en mars 2022, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, accompagné d’Eric Dupond-Moretti et d’Olivier Dussopt, avait fait un déplacement dans ce même quartier pour la tenue du comité interministériel de lutte contre les stupéfiants. Le ministre était venu saluer les effectifs pris à partie à octobre 2021. Dans le cadre de ce déplacement, les ministres ont signé avec le maire de la ville, un "contrat de sécurité intégré", une feuille de route associant les ministres dans la lutte contre les violences dans la ville.


Maurine Bajac

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