Le corps sans vie du militaire disparu en Guyane a été retrouvée ce mercredi, ont annoncé les autorités.Le soldat s'était volatilisé dimanche, lors d'une opération nocturne de lutte contre l'orpaillage illégal sur le fleuve Oyapock.
Les craintes sont devenues réalité. Disparu dimanche 7 mai lors d'une opération nocturne de lutte contre l'orpaillage illégal sur le fleuve Oyapock, un militaire français a été retrouvé décédé, ce mercredi 10 mai. C'est une patrouille des FAG (Forces armées en Guyane) qui a fait cette sinistre découverte vers 13h45, heure de Paris.
"J'ai la tristesse et la douleur de vous annoncer que l'on a retrouvé le corps de l'adjudant Guy Barcarel qui malheureusement est décédé", a indiqué le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, aux députés de la commission de la Défense, qui lui ont rendu hommage par une minute de silence. "Je tiens au nom du gouvernement à avoir une pensée particulière pour sa mémoire, pour sa famille et à adresser (mes) condoléances à l'ensemble des Guyanaises et des Guyanais", a-t-il ajouté, rappelant que le sous-officier était également "chef coutumier amérindien".
"Le corps a été retrouvé, c'est l'essentiel, on va pouvoir lui donner des funérailles", a de son côté déclaré Laurent Yawalou, maire de Camopi, dans l'est de la Guyane, d'où le militaire était originaire.
Un enchaînement d'événements malheureux
Les faits se sont produits dimanche vers 21h00 locales (2h00 heure de Paris). "Agissant en soutien de la gendarmerie, le sous-officier, piroguier au sein du 3e Régiment étranger d'infanterie (REI), chef coutumier pour les Amérindiens Teko de Camopi et membre du Grand conseil coutumier, était à la recherche d'une pirogue logistique illégale au moment de l'accident", avait détaillé le ministère des Armées, dans un communiqué. Selon les premiers éléments de l'enquête, "l'embarcation a heurté un arbre alors qu'elle opérait de nuit par une météo défavorable. Sous le choc, le piroguier est tombé". Un gendarme mobile a également été blessé.
Pour rappel, un rapport parlementaire rendu public en 2021 chiffrait à 8600 environ le nombre d'orpailleurs illégaux, pour l'essentiel des "garimpeiros" (prospecteurs) brésiliens, "en situation irrégulière sur le territoire" français. Quelque 500 sites d'orpaillage illégal seraient toujours actifs, selon l'Observatoire de l'activité minière (OAM), dont 150 situés au cœur du Parc national amazonien, créé en 2007 pour protéger la forêt amazonienne et sa biodiversité.
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