VIDÉO - Paris : des milliers d'euros volés dans un bureau de tabac grâce à... un tunnel

par M.L | Reportage TF1 Baptiste Guenais, Raphaël Maillochon et Séverine Fortin
Publié le 7 février 2023 à 16h14, mis à jour le 8 février 2023 à 9h47

Source : JT 20h Semaine

Un ou plusieurs individus sont parvenus à entrer dans un magasin de presse parisien en creusant un trou dans le mur depuis la cave de l'immeuble voisin.
Plusieurs milliers d'euros de paris et jeux à gratter ont été subtilisés, ainsi que des bouteilles de champagne.
Depuis la découverte du vol par effraction lundi matin, le ou les coupables sont introuvables.

Plutôt que de forcer le rideau métallique du bureau de tabac, les malfrats ont adopté une technique bien plus difficile à sonder pour s'emparer d'un butin de plusieurs milliers d'euros. Une ou plusieurs personnes se sont introduites dans un magasin de presse de Paris, en creusant un trou depuis le mur de la cave de l'immeuble voisin. Les faits ont été découverts lundi matin et le ou les coupables sont en fuite, selon nos informations. 

Thierry, le gérant de cette boutique du XVIIe arrondissement, avait fermé le rideau métallique dimanche à 16h, comme à son habitude. Ce n'est que lundi, vers 9 heures, qu'il découvre par un message que sa borne PMU a enregistré une activité suspecte, engageant des sommes "anormalement élevées", loin des habituelles "petites sommes" de la clientèle du quartier, rembobine-t-il auprès de TF1-LCI. Arrivé sur place, le buraliste, qui a requis l'anonymat, constate que le rideau de fer n'a pas bougé et qu'à l'intérieur tout est en place, si ce n'est plusieurs tickets à gratter qui retiennent son attention sur le présentoir. 

Un trou de 50 sur 80 centimètres

Il remarque aussi que la borne PMU est éteinte, et "ce n'est pas normal", explique-t-il. Son arrière-boutique est sens dessus dessous, mais surtout, à la cave, les meubles sont renversés, les étagères projetées au sol et les cartons éventrés. Quelques briques et pierres attirent son regard vers un bout de carton : en le dégageant, le commerçant découvre un trou béant, de pas moins de 50 sur 80 centimètres. Les malfaiteurs l'ont creusé à travers le ciment dans le mur mitoyen qui le sépare de la cave de son voisin, juste sous le plafond, à environ 1,90 mètre du sol. 

À travers ce tunnel improvisé, on peut même distinguer les étagères et les affaires entreposées dans la pièce d'à côté. "Ça me paraissait trop petit pour que des gens soient rentrés, mais j'ai compris tout de suite", retrace le buraliste dans le reportage du 20H de TF1 en tête d'article. "Au centimètre près, ils avaient l'air de savoir où ils perçaient." Peu à peu, le gérant fait l'état des lieux de son préjudice : le ou les voleurs se sont emparés de 12.000 à 15.000 euros de paris pour des courses et de cartes-cadeaux pour parier, plusieurs milliers d'euros de tickets à gratter, une caisse de bouteilles de champagne Dom Pérignon, du vin, mais aussi des papiers d'identité, un RIB... 

Visiblement bien renseignés, ils n'ont toutefois pas emporté les tickets à gratter non validés par la machine de la Française des Jeux, sachant précisément quels étaient ceux qui pouvaient être utilisés. Ils ont également eu l'audace de prendre le temps de faire quelques paris sur la borne PMU dont ils ont réussi à entrer les codes, là encore pour plusieurs milliers d'euros. "Le rouleau de la machine PMU arrivait à sa fin, sinon je suis certain qu'ils auraient fait d'autres paris !", signale le commerçant. 

Les premiers tickets de paris ont été enregistrés dès 16h30, soit juste après la fermeture du bureau de tabac. Après une interruption dans la soirée, le ou les individus auraient repris leur poste au petit matin lundi. "Je pense qu'ils étaient là quand j'étais en train de travailler dimanche. Ça me fait un peu peur de rester ici", glisse Thierry, nerveux. "J'ai l'impression que n'importe qui peut rentrer." 

Cela fait aussi dire aux enquêteurs de la police judiciaire parisienne, dont le premier district est mobilisé sur cette affaire, que les cambrioleurs "connaissent bien les rouages du PMU car les machines bloquent les paris entre minuit et 7 heures". "Ils ont dormi sur place... ou ils sont tout simplement revenus par le trou plus tard", poursuivent-ils. Ils tentent désormais d'identifier les malfrats, qui restent toujours introuvables, plus de 24 heures après les faits. 


M.L | Reportage TF1 Baptiste Guenais, Raphaël Maillochon et Séverine Fortin

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