Nicolas Jeanneté, élu d'opposition à la mairie de Paris, vient d'être mis en examen notamment pour trafic de stupéfiants et consultation d'images pédopornographiques.Dans un communiqué, il a annoncé qu'il allait continuer de siéger comme non-inscrit.
Il veut rester. L'élu d'opposition à la mairie de Paris Nicolas Jeanneté, mis en examen notamment pour trafic de stupéfiants et consultation d'images pédopornographiques, va continuer de siéger comme non-inscrit, a indiqué son avocate dans un communiqué relayé par son client sur son compte Twitter.
L'élu centriste, jusqu'à cette affaire vice-président du groupe LR et apparenté au Conseil de Paris, "a pris acte de sa mise en examen" pour "infractions à la législation sur les stupéfiants" et "en matière de consultation et détention d'images d'un mineur présentant un caractère pornographique", a écrit Me Anastasia Pitchouguina lundi.
Concernant les stupéfiants,"il s'agit en l'espèce d'un produit de la famille des cathinones (issu du khat, ndlr), connu depuis 2011, intégré seulement depuis le 13 octobre 2022 dans la liste des substances classées comme stupéfiants", explique l'avocate. Ce jour-là, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ajoutait à cette liste la 3MMC, une drogue de synthèse très prisée dans les soirées gay et les pratiques dites de "chemsex".
pic.twitter.com/kYVddhYho1 — Nicolas Jeanneté (@njeannete) March 28, 2023
16 fichiers pédopornographiques
Concernant le chef de consultation habituelle d'images pédopornographiques, "il s'agit de 16 fichiers trouvés sur le disque dur d'un ancien ordinateur, datant de 2021, et de neuf images reçues simultanément sur un fil de l'application Telegram", écrit l'avocate. Après la garde à vue de soixante-douze heures de Nicolas Jeanneté, "le parquet a renoncé aux poursuites du chef de 'blanchiment d'argent issu de trafics de drogue en bande organisée' (...), l'enquête n'ayant permis de démontrer ni cession ni blanchiment", affirme aussi Mme Pitchouguina.
Les médias faisant état de la découverte de "centaines de vidéos de mineurs" ou évoquant des "trafics de drogues et blanchiment" de l'élu ont donc des "présentations des faits erronées et biaisées", souligne son conseil. Placé sous contrôle judiciaire, Nicolas Jeanneté, qui "est et demeure présumé innocent", siégera "pour le moment" comme non-inscrit au Conseil de Paris et à la mairie du XVe arrondissement.
"Failli à son devoir d'exemplarité"
Depuis la révélation de sa garde à vue, lundi 20 mars, Nicolas Jeanneté a été suspendu à titre conservatoire du groupe Changer Paris présidé par Rachida Dati, dont il était l'un des vice-présidents, comme du poste de directeur de son parti, Le Nouveau Centre - Les Centristes.
Philippe Goujon lui a retiré sa délégation à la tranquillité publique, à la prévention et à la police municipale. Ce retrait est "définitif", a-t-il indiqué mardi à l'AFP. "Par les actes évoqués par lui-même", Nicolas Jeanneté "a failli à son devoir d'exemplarité", abondent dans un communiqué les élus de la majorité de droite de l'arrondissement.
De son côté, le groupe Changer Paris "prend acte de la décision de Nicolas Jeanneté de quitter ses effectifs" et de siéger comme non-inscrit.
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