Le corps sans vie de Lola, 12 ans, a été retrouvé vendredi soir dans une malle dans sa résidence du 19e arrondissement.Dans l'établissement public où elle était scolarisée, l'émotion était grande ce lundi matin.Une cellule psychologique a été mise en place.
La tristesse était visible sur tous les visages ce lundi matin, devant le collège Georges Brassens, situé 4, rue Erik Satie dans le 19e arrondissement de Paris. C'est là qu'était scolarisée Lola, 12 ans. L'adolescente a été tuée vendredi dernier dans la résidence où elle vivait avec ses parents, à quelques mètres de là. Son corps a été retrouvé dans une malle en plastique dans la cour de l'immeuble situé rue Manin, par un SDF.
"Tout le monde est au courant ici, les petits, comme les grands. Tout le week-end, à la télé, à la radio, sur les réseaux, on ne parlait que de ça. Et pas que dans le 19e arrondissement, mais dans toute la France. Alors oui, évidemment, ce lundi devant le collège, on ne peut discuter que de ça", confie à TF1info une adolescente croisée près du collège. "Malheureusement, on ne peut rien faire, nous n'avons aujourd'hui que la colère et les larmes. La colère parce qu'on se dit qu'en pleine journée, ça aurait peut-être pu être évité, les larmes, parce que sans mentir, même trois jours après, il est très difficile de les retenir".
J'étais ce matin au Collège Georges Brassens, à Paris, où la jeune Lola était scolarisée. Face à ce drame, au traumatisme des élèves et de l'équipe pédagogique, je leur apporte tout mon soutien et partage leur émotion. Merci aux cellules d'écoute pour leur travail, si nécessaire. — Pap Ndiaye (@PapNdiaye) October 17, 2022
"Comment peut-on être rassurés?"
Devant le collège, un banc de granit réceptionne les bouquets de fleurs. Plusieurs parents ont voulu accompagner leurs enfants pour cette reprise particulièrement éprouvante. Des agents de la mairie, des membres de la FCPE - un syndicat de parents d'élèves - et des personnels du collège sont également présents pour les accueillir. "Rentrez vite" dit l'un d'eux aux collégiens. Les élèves sont sommés de regagner rapidement l'intérieur de l'établissement pour éviter les journalistes.
"Nous comment vous voulez qu'on ait pas peur ? Une petite tuée, égorgée, qui finit dans une malle en plein après-midi, on doit penser quoi ?", s'agace un papa très inquiet. "Les signalements pour des gens bizarres, on n'arrête pas d'en faire. Les SDF, les fous, mais aussi les drogués, les gars avec des couteaux, le jour comme la nuit, dans la rue, dans le métro. On nous laisse avec tout ça et nos gamins au milieu. Fallait-il attendre que le pire arrive pour que les autorités se bougent ? Si tant est qu'elles fassent quelque chose…", dénonce-t-il.
"Ma fille n'ira plus et ne rentrera plus toute seule du collège, pas pour l'instant en tout cas. J'ai trop peur. L'inimaginable est arrivé en pleine journée, en plein Paris. Comment peut-on être rassurés ?", s'interroge une maman.
"C'était Lola, notre copine…."
Une fois les portes du collège franchies, certains élèves craquent. À travers les grilles, on aperçoit depuis la rue plusieurs adolescentes en sanglots". "C'était Lola, notre copine", dit l'une d'elles, effondrée sur un banc à ses camarades avant de pénétrer dans le bâtiment.
"Les jours et les semaines à venir vont être très difficiles", présage une mère de famille devant l'établissement. "Il y a la coupure des vacances, je ne sais pas quel sera l'effet, soit il permettra à certains d'aller mieux, soit ça peut être pire". Dans le collège, une cellule psychologique a été mise en place pour accueillir les enfants et les parents qui le souhaitent. Un accueil avec une psychologue a également été mis en place dans toutes les écoles maternelles et primaires sectorisées sur Georges Brassens. Ce dispositif sera en place toute la semaine.
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