VIGILANCES - Des tentatives de piratage au nom de la Police nationale sont actuellement en cours. Si vous recevez un mail concernant une prétendue enquête sur le pass sanitaire, signalez-le à Pharos.
On connaissait les fraudeurs au pass sanitaire. Voici que certains utilisent cet outil de lutte contre le Covid-19 dans une arnaque d'un tout nouveau genre. La Police nationale a alerté ce vendredi 10 septembre sur une campagne d’hameçonnage actuellement en cours. Des mails frauduleux au nom de la Police nationale sont envoyés à certains internautes, concernant une prétendue enquête de suspicion de fraude au pass sanitaire. Mais ces courriels ne proviennent absolument pas des forces de l'ordre !
Une "quantité démentielle" de pass récupérés
L'arnaque est simple et efficace. Dans le mail intitulé "enquête vous concernant", l'auteur demande au destinataire de confirmer l'authenticité du pass sanitaire en sa possession. "Afin de valider que vous êtes réellement possesseur d'un pass authentique, merci de bien répondre à ce mail avec une des possibilités suivantes", est-il ainsi inscrit dans un français à la syntaxe approximative, sous un logo de la Police nationale. Le "Brigadier Casinier Laurant" demande ainsi de recevoir ce document sous forme de capture d'écran, de photo, ou de PDF. Il réclame également la "photo recto-verso de la carte d'identité au même nom".
[ #ContreLesArnaques ] ⚠️ Des mails frauduleux au nom de la #PoliceNationale concernant une enquête de suspicion de fraude au #PassSanitaire circulent. ❌ Ne répondez pas à ces faux mails ✅ Effectuez un signalement #Pharos sur https://t.co/cC9MlFxtoq pic.twitter.com/mvQaEYc5RS — Police nationale (@PoliceNationale) September 10, 2021
Ainsi, par ce procédé trompeur, il dispose gratuitement de ce précieux sésame pour se rendre dans certains lieux, et d'une carte d'identité, qu'il peut ensuite revendre ou utiliser de manière malveillante. Un "phishing" qui porte manifestement ses fruits. Le fraudeur a confié à Numerama avoir récolté une "quantité démentielle" de pass sanitaires grâce à cette technique.
Si vous recevez ce mail, la Police nationale conseille de ne pas y répondre, et d'effectuer au plus vite un signalement sur la plateforme Pharos.