ENQUÊTE - Deux mineurs de 16 et 17 ans ont été mis en examen mercredi pour "homicide volontaire" dans l'enquête sur le meurtre à Pau d'un jeune homme roué de coups par une bande d'adolescents dans le quartier de Saragosse. Le motif de l'agression n'est pour l'heure "pas établi".
Deux mineurs de 16 et 17 ans ont été mis en examen pour "homicide volontaire" et écroués mercredi soir pour le meurtre d'un trentenaire, en pleine rue à Pau, vendredi 18 mai.
Mercredi matin, la procureure de la République de Pau, Cécile Gensac, était revenue sur la mort de ce jeune homme de 32 ans, roué de coups par une bande d’adolescents dans le quartier populaire de Saragosse à Pau. Le motif de ce déchaînement de violences reste pour l'heure inexpliqué.
"L’autopsie (pratiquée mardi) a permis de confirmer des traces de coups multiples ainsi que des côtes fracturés", a indiqué la procureure qui a précisé que des examens complémentaires devaient être menés pour déterminer" les causes exactes de la mort" de ce jeune Français de 32 ans, d’origine burkinabé, qui vivait "chez ses parents et sa sœur" et "travaillait depuis quelques temps à faire des ménages".
"Ses agresseurs lui portaient de nombreux et violents coups au sol"
Au moment des faits survenus en "plein jour" et dans un "quartier fréquenté", de très nombreux témoins étaient présents et ont pu être auditionnés. Selon ces témoignages, "la victime venait fréquemment au quartier Saragosse où elle jouait au football avec les habitants du quartier", a-t-elle expliqué. La veille des faits, l’homme aurait eu une première altercation avec des jeunes du quartier pour un motif qui n’est pas connu.
"Le jour des faits, une nouvelle altercation" a opposé "la victime et plusieurs jeunes". "Des témoins décrivaient l’un des agresseurs comme ayant empoigné la victime et l’ayant très violemment projeté sur le mur de la caserne des pompiers, a poursuivi Mme Gensac. Sa tête heurtait fortement le mur et il s’écroulait immédiatement. Il n’avait par la suite plus aucune réaction tandis que certains de ses agresseurs les plus violents lui portaient de nombreux et violents coups au sol". Des objets – comme des morceaux de chaise et un tuteur en plastique – dont se seraient servis les agresseurs ont été saisis.
L'un d'eux reconnaît avoir porté des coups
L'enquête confiée à la sûreté départementale et à la police judiciaire avait permis l'arrestation de trois mineurs. La garde à vue de l'un d’entre eux a été levée puisque ce jeune homme avait "un alibi sérieux et vérifié", a précisé la magistrate. Les deux autres, âgés de 16 et 17 ans, "un d'origine tchétchène, l'autre d'origine azerbaïdjanaise, mais tous deux de nationalité française (...) seront présentés au juge d'instruction dans la journée pour homicide volontaire", indiquait-elle. S’ils ont reconnu leur présence sur le lieu des faits, un seul a avoué "avoir porté des coups tout en démentant avoir laissé la victime pour morte". Tous deux étaient inconnus des services de police et de justice.
Les investigations se poursuivent pour retrouver les autres participants, les témoignages attestant "de la présence de bien plus d'individus", a conclu la procureure de la République.
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