MANIFESTATION - Un rassemblement de police d'une ampleur inédite se tient ce mercredi devant l’Assemblée nationale deux semaines après la mort d'Éric Masson à Avignon. Selon l'Unsa, 35.000 personnes étaient présentes. Fait inédit : le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est invité dans le cortège.
L'immense banderole accrochée à un camion donne le ton, en face de l'Assemblée nationale : "Payez pour servir, pas pour mourir". Des milliers de policiers étaient rassemblés à la mi-journée devant le palais Bourbon à Paris pour dénoncer la violence dont ils font l'objet. Une violence face à laquelle la réponse pénale est, selon les syndicats, insuffisante. 30.000 personnes sont attendues, selon les organisateurs.
Ce rassemblement intervient deux semaines jour pour jour après le meurtre d'Eric Masson, tué en intervention à Avignon. Un drame qui a provoqué une vive émotion au sein d'une profession déjà marquée par l'assassinat le 23 avril de Stéphanie Monfermé, agente administrative assassinée lors d'un attentat terroriste au commissariat de Rambouillet dans les Yvelines.
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Gérald Darmanin sur place : "Je pense à vous tous les jours"
"En colère" et "écœurés", les organisateurs de l'événement réclament désormais une "réponse pénale" plus ferme. Un appel qui a reçu une large audience au sein de la classe politique à tel point que la quasi-totalité des partis - à l'exception notable de LFI - sont représentés ce mercredi au sein du rassemblement du RN au PCF. Parmi les personnalités annoncées, celle du ministre de l'Intérieur a suscité la polémique depuis plusieurs jours. Elle fut très visible mais brève. Gérald Darmanin est arrivé sur place un peu avant 13h. "Ca ne peut plus durer", lui a lancé un policier avec lequel il a échangé quelques instants au milieu d'une cohue. "Je pense à vous tous les jours", a répliqué Darmanin (voir la vidéo ci-dessous).
Éric Dupond-Moretti hué par la foule
Après avoir reçu la visite de Gérald Darmanin, les syndicats de police présents sur place s'en sont pris au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti et plus généralement à la justice. "Le problème de la police, c'est la justice", c'est par cette phrase que Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance-Police national a commencé son intervention devant la foule. Durant sa prise de parole, le nom du garde des Sceaux a été hué.
Olivier Varlet, secrétaire général de l'UNSA-Police s'en est ensuite lui aussi pris au membre du gouvernement : "M. le garde des Sceaux, réveillez-vous". Le syndicaliste a demandé des "changements majeurs" dans les prochains mois, notamment concernant les peines prononcées à l'égard des "délinquants qui s'en prennent à la police".
Découvrez le podcast de l'émission "Brunet Direct" qui est consacré au maire de Villejuif qui désarme sa police
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Du lundi au vendredi, de 10H00 à 12H00, le présentateur prendra le temps d’analyser et de mettre en perspective les grands sujets d’actualité. Grande nouveauté de la rentrée, les téléspectateurs pourront intervenir en direct, interagir avec les invités en plateau pour livrer leurs points de vue et leur vécu.