Pays basque : Lidl jugé pour vente illicite d’alcool après le décès d’un adolescent de 16 ans

Publié le 13 octobre 2022 à 17h10
Pays basque : Lidl jugé pour vente illicite d’alcool après le décès d’un adolescent de 16 ans
Source : PASCAL PAVANI / AFP

L'enseigne est poursuivie pour avoir vendu de l'alcool à un mineur qui s'est ensuite tué dans un accident de la route.
Le procès aura lieu le 3 novembre prochain devant le tribunal judiciaire de Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Lidl dans le viseur de la justice. L'enseigne discount est poursuivie pour "vente illicite d'alcool à un mineur" à la suite du décès d'un adolescent, en 2021, dans un accident de la route au Pays Basque, a indiqué ce jeudi à l'AFP l'avocat de la famille de la victime. Le procès aura lieu le 3 novembre devant le tribunal judiciaire de Bayonne.

La mère du garçon, mort à l'âge de 16 ans tandis qu'il circulait à scooter, a porté plainte contre la chaîne de supermarchés en estimant que "s'il n'y avait pas eu faute de Lidl, il n'y aurait peut-être pas eu d'accident". Le parquet est allé dans son sens et a renvoyé l'enseigne de grande distribution devant le tribunal.

C'est un message de prévention que je veux passer
La mère de la victime

Le 8 mai 2021, à 18h15, l'adolescent, "qui n'avait pas beaucoup bu" précise sa mère, trouvait la mort dans un choc avec un pylône à Urrugne près d'Hendaye, après avoir été percuté par un ami qui circulait également à scooter, alcoolisé lui aussi. Jugé devant un tribunal pour enfants, il a été reconnu coupable d'homicide involontaire. 

"Une ou deux heures plus tôt", les deux garçons avaient acheté une bouteille de vodka dans un magasin Lidl de la commune. "Dans ce dossier, il y a de l'alcool. Sa vente et son absorption ont un lien direct avec la mort", affirme l'avocat de la famille, Me Antoine Tugas. 

Contacté par l'AFP, Lidl n'a "pas souhaité faire de commentaire" avant l'audience. "Je ne cherche pas un responsable, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour que ce genre de choses n'arrive pas à mon fils, mais on ne peut pas enfermer ses enfants", insiste la mère. "C'est un message de prévention que je veux passer." 

La plainte vise uniquement la vente de boissons alcoolisées à un mineur, interdite par la loi et passible de 3750 euros d'amende. "Si les précautions d'usage avaient été prises, si l'on avait vérifié l'âge de ces mineurs, cette vente n'aurait pas eu lieu", estime Me Tugas, pour qui "c'est bien qu'à un moment, des principes soient rappelés".


La rédaction de TF1info

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