Pédocriminalité : l'ex-chirurgien de Jonzac désormais visé par une soixantaine de plaintes

Publié le 11 septembre 2019 à 10h51, mis à jour le 11 septembre 2019 à 11h09

Source : JT 20h Semaine

FAIT DIVERS - L’ex-chirurgien de Jonzac (Charente-Maritime), Joël Le Scouarnec, 68 ans, mis en cause dans une affaire de pédocriminalité, est désormais visé par une "soixantaine de plaintes" de victimes potentielles. Il n'a pas encore été entendu sur ces faits.

La liste s'allonge au fil des jours. L'ex-chirurgien de Jonzac (Charente-Maritime) mis en cause dans une affaire de pédophilie possiblement hors-norme est désormais visé par une "soixantaine de plaintes" de victimes potentielles, a indiqué le procureur de la République de La Rochelle, Laurent Zuchowicz, confirmant une information de BFM TV. " Le chiffre est évolutif. Nous recueillons les plaintes au fur et à mesure, a précisé à LCI le magistrat. Nous sommes en phase de recueil des plaintes et Monsieur Le Scouarnec n'a pas pu encore être entendu sur ces faits".

Dans un communiqué ce mercredi, il insiste sur le fait que "A ce stade, une soixantaine de personnes ont été entendues et ont souhaité déposer plainte, plaintes qui doivent être nécessairement croisées avec d'autres éléments - documents établis lors d'une hospitalisation, témoignage...- Il s'agit donc d'un travail d'enquête qui nécessite du temps et de la rigueur, toute exploitation anticipée étant nécessairement prématurée".

Le chirurgien de 68 ans, Joël Le Scouarnec, a été renvoyé en mars devant la cour d'assises de Charente-Maritime, à Saintes, où il devrait être jugé début 2020, pour viol sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité, agressions sexuelles et exhibition sexuelle.

Ces faits, qui concernent quatre victimes mineures, remontent à la période de 1989 à 2017, pendant laquelle le chirurgien a exercé en Bretagne, en Touraine, et en Charente-Maritime, à l'hôpital de Jonzac. Le praticien, qui a été confondu à la suite de la plainte des parents d'une fillette de Jonzac au printemps 2017, une voisine, a été mis en examen en mai 2017. En détention provisoire depuis, il reconnaît partiellement les faits.

Des carnets retrouvés

Parallèlement à cette affaire, de nouvelles investigations, déclenchées après la découverte de carnets intimes lors d'une perquisition à son domicile, se poursuivent sous l'autorité du parquet de La Rochelle pour rechercher et auditionner d'autres éventuelles victimes. Rédigés à la main, ces carnets détaillent des actes sexuels, près de 200 cas au total. Mais l'avocat du chirurgien Thibault Kurzawa affirme, lui, qu'il s'agit de "fantasmes".

Le travail des gendarmes de la section de recherches de Poitiers, en charge des investigations, est justement de déterminer si d'autres viols ou agressions sexuelles ont pu être commis en lien avec les scènes décrites dans ces carnets. Selon Me Francesca Satta, qui défend des parties civiles du futur procès charentais, l'enquête sur les carnets du médecin a déjà permis de retrouver des victimes potentielles, aujourd'hui adultes, dont certaines ont déposé des plainte ces derniers mois.

Les enquêteurs attendent de recevoir d'autres plaintes avant d'entendre le chirurgien, selon le procureur. Ce n'est qu'après son audition que le parquet pourra décider d'ouvrir une éventuelle information judiciaire confiée à un juge d'instruction.


La rédaction de TF1info avec AFP

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