ENQUÊTE - Sept personnes soupçonnées de viols et d'attouchements sexuels sur trois enfants de leur entourage de 4, 7 et 10 ans ont été mises en examen, a indiqué jeudi le parquet de Grenoble.
Sept personnes soupçonnées de viols et d'attouchements sexuels sur une fratrie de trois enfants de 4, 7 et 10 ans de leur entourage, ont été mises en examen en Isère, a indiqué jeudi le parquet de Grenoble, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Le quotidien a révélé lundi que dix adultes âgés de 30 à 64 ans ont été interpellés et placés en garde à vue lundi matin dans le nord du département, près de Bourgoin-Jallieu.
La mère, le beau-père, l'oncle et la grand-mère de ces trois enfants - deux filles de 4 et 7 ans et leur demi-frère de 10 ans - ont été placés en détention provisoire et sont mis en examen pour viols, agressions sexuelles imposées, violences par personne ayant autorité, non assistance, corruption ou encore non dénonciation de mauvais traitement. Trois autres personnes, dont l'identité n'a pas été révélée par le parquet, ont été mises en examen mercredi "pour des faits de même nature" et ont été placées sous contrôle judiciaire, avec l'interdiction d'entrer en contact avec les victimes, coauteurs ou complices.
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Des enfants transformés en "jouets sexuels" lors de "soirées privées"
Les faits se seraient déroulés entre l'été 2016 et la fin 2018, "et particulièrement à partir du moment où la mère des enfants s'est mise en couple" avec le beau-père. C'est l'aîné de la fratrie qui les a révélés en septembre dernier, a expliqué le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant. "Les mois passant, le garçon mais également sa sœur de 7 ans, ont fait de nouvelles révélations à leurs éducateurs, instituteurs et à leurs interlocuteurs adultes, évoquant des sévices sexuels subis de manière régulière et répétée, commis par d'autres personnes de leur entourage : mère, tante, oncle, grand-père et des amis de la famille", a poursuivi Éric Vaillant.
Selon Le Dauphiné Libéré, les trois enfants décrivent des scènes où ils sont transformés en "jouets sexuels" lors de "soirées privées", les adultes leur faisant subir des actes sexuels, également entre eux, et même sur le chien de la famille. Les trois enfants étaient placés par l'aide sociale à l'enfance (ASE) depuis janvier 2018 pour des actes de maltraitance du couple envers l'aîné. Ils souffrent "d'un retard de développement et de troubles du comportement" mais "avaient évolué favorablement depuis leur placement", a précisé le procureur.
Tous les membres de la famille n'ont pas accepté de répondre aux questions lors de leur interrogatoire
Une information judiciaire, a été ouverte le 25 octobre, après les premières révélations de l'aîné, et confiée à la brigade de recherches de Bourgoin-Jallieu, "au regard de la qualification criminelle des faits". De "nombreuses investigations d'environnement et techniques", ainsi que des témoignages sur la cellule familiale ont été recueillis, mais "tous n'ayant pas accepté de répondre aux questions lors de leur interrogatoire, ils feront l'objet d'auditions ultérieures (...) et de nouvelles investigations devant être réalisées, l'information judiciaire se poursuit", a précisé le procureur.