CONDAMNATION - La cour d'assises de l'Eure a condamné ce vendredi un maître-nageur pédophile à 20 ans de réclusion criminelle. L'homme était jugé pour les agressions sexuelles et les viols de 23 jeunes garçons entre 1994 et 2011.
Les assises de l'Eure ont condamné vendredi 15 novembre Dominique Hébert à 20 ans de réclusion criminelle, rapporte France Bleu Normandie. Cet ancien maître-nageur de Pont-Saint-Pierre a été reconnu coupable d'agressions sexuelles et de viols sur 23 garçons. Les victimes avaient entre 8 et 14 ans au moment des faits, commis de 1994 et 2011. Dix-sept longues années où sa personnalité n'a jamais été mise en cause par quiconque.
Comme le relate France Bleu, l'avocate générale Rebecca Dreyfus avait requis vingt ans de réclusion criminelle à l'encontre de l'homme âgé de 52 ans. "C'est un prédateur sexuel", a martelé l'avocate générale, pendant ses réquisitions tout en évoquant "le mal-être des victimes". Au terme de huit heures de délibéré, les jurés qui ont eu à répondre à 83 questions les ont suivi. La condamnation a été assortie d'une peine de sûreté de dix ans, d'un suivi socio-judiciaire de la même durée, d'une interdiction de rentrer en contact avec les victimes ou des mineurs, d'une interdiction d'avoir une activité salariée ou bénévole en rapport avec des mineurs et d'une obligation de réparation.
Il a reconnu sa culpabilité
Dans une plaidoirie saluée par la défense, Maître Grimaud, l'avocate de 21 des parties civiles, a mis en avant un des cyniques stratagèmes mis en place par l'accusé pour abuser les enfants : "un ciné pour une fellation, un film si vous dormez avec moi". Il a fallu le courage de l'un d'entre eux en 2014 pour dénoncer les faits. Comme le rapporte Le Parisien, une ancienne nageuse avait raconté à la barre ce jeudi comment, après des confidences de garçons, qui avaient dit que leur entraîneur leur faisait des fellations, elle avait appelé "Allô, enfance maltraitée". Mais les jeunes n'avaient ensuite pas confirmé leurs dires.
Tout au long des cinq jours de procès, Dominique Hébert a reconnu sa culpabilité sauf pour une des victimes. Il espère que sa condamnation va "aider à tourner la page, à cicatriser leurs plaies et à se reconstruire". Son avocate souligne sa repentance, le travail de réflexion qu'il a fait à la maison d'arrêt où il est incarcéré depuis décembre 2015. Dans ce procès, ni la commune de Pont-Saint-Pierre ni le Sideal (syndicat intercommunal de l'ensemble aquatique et ludique) qui gère la piscine où Dominique Hébert était salarié, ne se sont constitués partie civile, ce que ne comprennent pas des proches des victimes.
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