Trois personnes ont déclaré avoir été piquées lors d’une sortie dans des établissements de nuit dans la ville de Périgueux.Les deux hommes ont déposé plainte.La troisième personne, une jeune femme mineure, n’a pas osé porter plainte par peur de représailles.
Deux personnes ont déposé plainte, s'estimant victimes de piqûres dans des établissements de nuit de Périgueux (Dordogne) et une enquête pour "administration de substances nuisibles a été ouverte", a-t-on appris dimanche auprès de parquet. Un phénomène néfaste qui prend malheureusement de l’ampleur en France. Deux hommes, âgés de 18 et 24 ans, affirment avoir été "piqués" lors d'une sortie dans des établissements de nuit de la ville le samedi 9 avril, a indiqué la procureure de la République de Périgueux Solène Belaouar, confirmant une information de France Bleu Dordogne.
J’ai oublié presque tous les événements à partir de 3 h du matin
Une jeune femme de 17 ans
Une troisième personne a affirmé qu’elle avait, elle aussi, été piquée. "J’ai oublié presque tous les événements de la soirée à partir de 3h du matin. Une amie s’est occupée de moi", a déclaré une jeune femme de 17 ans dans les colonnes de Sud Ouest. C’est à son réveil qu’elle se rend compte qu’elle a été piquée au niveau de l’arrière du bras, un hématome entourant l’endroit douloureux.
Une fatigue excessive
Selon Solène Belaouar, les deux hommes, qui n'ont pas ressenti de piqûre durant la soirée, se sont sentis "très fatigués" la nuit et les jours suivants, et après des "suggestions" venant d'amis informés de cas similaires médiatisés ailleurs en France, ont découvert deux traces de piqûres sur la cuisse pour l'un et l'abdomen pour l'autre, les décidant à déposer plainte trois jours après les faits. Ils ont assuré sur France Bleu Dordogne qu’ils n’ont pas bu à outrance et que cette fatigue excessive ne peut pas venir d’un état d’alcoolémie élevé. La jeune femme a décidé qu’elle ne porterait pas plainte par peur de représailles.
Aucune trace de stupéfiant n'a été retrouvée lors des premières analyses toxicologiques, a indiqué le parquet qui appelle les personnes suspectant des piqûres au cours d'une soirée "à se rendre immédiatement au centre hospitalier le plus proche" et à "ne pas céder à la psychose tout en restant vigilants". Le médecin légiste qui a examiné les deux jeunes hommes a tout de même déclaré que les traces sur leur peau pouvaient être compatibles avec un point d’injection. Des cas similaires de piqûres ont été signalés samedi lors de concerts au Printemps de Bourges et dernièrement dans des discothèques, notamment à Béziers, Grenoble ou Nantes.
43 faits similaires à Nantes depuis la mi-février
À Nantes, 43 faits ont été portés à la connaissance des forces de l'ordre depuis la mi-février, selon le parquet. "Aucun dépistage n'a mis en évidence la présence de GHB (surnommé "la drogue du violeur", ndlr) ou autres substances toxiques", a indiqué le procureur Renaud Gaudeul à l'AFP vendredi, qui a précisé qu'aucun suspect n'avait été interpellé.
"J'étais incapable de parler, de bouger, de voir, mais j'entendais ce qui se passait autour de moi. Ça a duré, je pense, dix minutes au maximum. J'ai bu un verre d'alcool en arrivant et je me suis dit tout de suite : 'Ce n'est pas l'alcool'. Ils (les médecins) m'ont dit qu'une soixantaine de personnes, dans toutes les boîtes de nuit de Grenoble confondues, le jeudi soir, ont été susceptibles de s'être fait piquer ou ont eu des symptômes de drogue", a déclaré une jeune étudiante grenobloise lors d’un reportage diffusé sur TF1.
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