TÉMOIGNAGE - Après près de deux semaines d'hospitalisation, Jenny, la policière grièvement brûlée lors de l'attaque de Viry-Châtillion, a pu rentrer chez elle. Son mari a donné de ses nouvelles sur LCI.
Jenny et son collègue Vincent étaient en intervention à un carrefour de Viry-Chatillon quand ils ont été attaqué par des jeunes gens. Vincent est toujours entre la vie et la mort. À 28 ans, ce policier a été attaqué cocktail Molotov le 8 octobre dernier à Viry-Châtillon. Brûlée sur "10 à 20 %" de la surface du corps, la policière s'en sort mieux. Elle est sortie de l'hôpital mardi dernier, après presque deux semaines d'hospitalisation. Son mari a témoigné ce vendredi de son état de santé, plutôt rassurant pour le moment. "Elle a les mains brûlées, le visage est brûlé, les deux oreilles... Mais vu le diagnostic des médecins, ce n'est pas irréversible". Sur le plan psychologique, sa femme aurait selon lui "un moral d'acier" et irait "de l'avant". Elle songerait même déjà à reprendre son service. "On en parlait et elle me disait que oui, elle restera dans la police parce qu'elle adore son métier", raconte-t-il.
En convalescence, Jenny soutient la mobilisation de ses collègues
Se faisant le porte-parole de sa femme, il rapporte sa grande émotion quant à la mobilisation de ses collègues. "Ça la touche énormément de voir que tout le monde est autour d'elle et prend des risques à manifester". Au-delà de ces preuves de solidarité, celle-ci soutiendrait fermement les revendications de la profession. "Ça fait un moment qu'ils réclament beaucoup d'effectifs, ce qui est normal pour assurer la sécurité. Elle me le disait souvent", rapporte-t-il. Malgré cela, et pour préserver sa famille, cette mère de trois enfants semblait ne pas beaucoup communiquer sur son quotidien difficile. "Vous savez, elle ne raconte pas trop ce qu'elle fait à son boulot. Comme elle dit, je pense que pas mal de policiers le font".