PROFIL - En déplacement en Essonne, vendredi 28 mai, le ministre de la Justice est revenu sur le parcours de l'auteur présumé de l'attaque à La Chapelle-sur-Erdre survenue dans la matinée, soulignant que ce dernier avait purgé sa peine et respecté le suivi socio-judiciaire consécutif à sa libération.
"L'auteur des faits avait purgé sa peine." Un homme, muni d'une arme blanche, a attaqué une policière municipale dans la matinée, ce vendredi 28 mai, dans la commune de la Chapelle-sur-Erdre, en Loire-Atlantique. La victime, grièvement blessée, a été hospitalisée. Son pronostic vital, un temps engagé, ne l'est plus. Ses jours ne sont plus en danger. L'assaillant, lui, est décédé, après des échanges de tirs au cours desquels il a également blessé deux gendarmes par balles.
Quelques heures après l'attaque, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a insisté sur le fait que le suspect, diagnostiqué "schizophrène sévère" en 2016, avait "purgé sa peine". De nationalité française et âgé de 40 ans, l'agresseur présumé était sorti de prison en mars dernier, après avoir été condamné pour vol aggravé à une peine de huit ans d'emprisonnement.
"Il n'y a pas eu d'aménagement", a précisé le garde des Sceaux en déplacement à Bures-sur-Yvette, en Essonne. "Il avait un suivi socio-judiciaire qu'il a respecté. Ça consistait à la fois à rencontrer des médecins-psychiatres. Il était atteint d'une pathologie psychiatrique. Il a honoré tous les rendez-vous qu'il avait avec l'institution judiciaire. Il avait un domicile et un travail."
S'il y a des failles, elles apparaîtront au cours de l'enquête
Éric Dupont-Moretti, ministre de la Justice
"Comment voulez-vous dans un système qui est le nôtre et dans État de droit maintenir un homme qui a purgé sa peine ? S'il y a des failles, elles apparaîtront au cours de l'enquête. S'il y a des failles, je dirais ce que j'ai à dire et je ferais ce que j'ai à faire. En l'état, il a purgé sa peine", a rappelé le ministre de la Justice devant les journalistes. "Dans notre pays, quand un homme a purgé sa peine, il a purgé sa peine et quand il a un suivi socio-judiciaire, il est tenu de le respecter ce qui semble être le cas."
Par ailleurs, en 2016, l'individu avait été signalé pour une pratique rigoriste de l'islam pour radicalisation et ainsi inscrit au fichier FSPRT (Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste).
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