Policiers agressés à Lyon : Gérald Darmanin ne regrette pas son tweet polémique

L.C.
Publié le 25 juillet 2022 à 19h08

Source : TF1 Info

Le ministre de l'Intérieur est accusé d'être allé trop vite en annonçant l'interpellation d'un homme suspecté, depuis mis hors de cause, dans l’agression de trois policiers à Lyon le 20 juillet.
Ce lundi 25 juillet, Gérald Darmanin dit ne pas regretter son geste.

Gérald Darmanin est-il allé trop vite dans sa communication ? "Absolument pas", répond l'intéressé, ce lundi 25 juillet, en conférence de presse avec le garde des Sceaux, Éric Dupont-Moretti. 

La veille, après l'agression de trois policiers à Lyon le 20 juillet, le ministre de l'Intérieur avait annoncé sur Twitter l'interpellation d'un suspect, un homme en situation irrégulière d'origine algérienne. Or, entre-temps, le parquet de Lyon a indiqué l'avoir mis hors de cause.

Une expulsion attendue depuis un an

Pour le ministre de l'Intérieur, il n'y a pas d'erreur. "Qu'il soit en lien ou non avec l'enquête en cours ne change rien. Cette personne n'est pas légalement sur le territoire national, ça veut dire qu'il n'a pas de papiers", assène le pensionnaire de Beauvau. "Depuis quasiment un an, nous cherchons à l'expulser" en raison d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), poursuit-il, précisant que l'homme était défavorablement connu par les services de police. "C'est un multirécidiviste. Il a été condamné plusieurs fois", assure le ministre.

Taclé par les élus de la Nupes, Gérald Darmanin dit "s'étonner que l'extrême gauche, au lieu de soutenir nos policiers violentés, préfère se tenir du côté du délinquant". 

La veille, le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle avait notamment condamné le ministre sur Twitter, l'accusant de "draguer ouvertement l’extrême droite" et de "passer outre l’État de droit." "Encore un symbole d’une dérive consternante et inquiétante", avait-il ajouté.

"Pour cette personne à Lyon, comme ailleurs sur le territoire, nous expulsons les personnes en situation illégale", répond le ministre de l'Intérieur, assurant que, depuis 2020, 70.000 personnes ont vu leur titre de séjour retiré.


L.C.

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