Policiers brûlés à Viry-Châtillon: 10 à 20 ans de réclusion pour huit accusés, les cinq autres acquittés

Publié le 4 décembre 2019 à 23h48, mis à jour le 5 décembre 2019 à 0h11

Source : JT 20h Semaine

JUSTICE - Huit des treize jeunes hommes âgés de 19 à 24 ans, qui étaient jugés depuis la mi-octobre à Evry par la cour d'assises des mineurs de l'Essonne, ont été condamnés à des peines allant de 10 à 20 ans de réclusion. Les cinq autres ont été acquittés.

Après un mois et demi d'audience à huis clos, le verdict est tombé. Ce mercredi, huit des treize jeunes hommes, jugés par la cour d'assises de l'Essonne dans l'affaire des quatre policiers brûlés au cocktail Molotov à Viry-Châtillon en 2016, ont été condamnés ce mercredi soir à des peines allant de 10 à 20 ans de réclusion. Les cinq autres ont été acquittés.

Aujourd'hui âgés de 19 à 24 ans, les accusés, poursuivis pour tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique, encouraient la réclusion criminelle à perpétuité. L'avocat général avait requis la semaine dernière des peines allant de 20 à 30 ans de réclusion criminelle.

Le 8 octobre 2016, deux voitures de police stationnées à proximité de la Grande Borne, considérée comme l'une des cités les plus sensibles d'Île-de-France, avaient été prises d'assaut par une vingtaine de jeunes. En quelques secondes, ils étaient parvenus à briser les vitres et jettent dans l'habitacle des cocktails Molotov.

Dans une première voiture, les deux sièges avants s'étaient enflammés. Un adjoint de sécurité, aujourd'hui 31 ans, et une gardienne de la paix, 42 ans, avaient pris feu. Le haut du corps en flammes, cette dernière était parvenu à s'extirper de la voiture, transformée en torche. "J'ai des enfants, aidez-moi", entendra l'un des suspects, qui confiera à une amie avoir ressenti "un pincement au cœur". Son collègue, lui, n'était pas parvenu tout de suite à ouvrir la portière. A-t-elle été bloquée par un ou plusieurs accusés ? L'enquête ne l'a pas déterminé.

Une fois dehors, l'adjoint de sécurité s'était roulé par terre pour éteindre les flammes, puis avait senti une "vive chaleur" au niveau du visage - un autre cocktail Molotov selon lui. Il avait été admis à l'hôpital entre la vie et la mort, le corps brûlé à 25%.

Dans l'autre voiture de police, les deux agents étaient parvenus à sortir malgré le cocktail Molotov tombé sur la banquette arrière. Ils avaient été blessés plus légèrement. Pendant ce temps, les agresseurs, eux, étaient reparties vers la Grande Borne, avant d'être finalement interpellés plus tard. 


La rédaction de TF1info

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