Agression du petit-neveu de Brigitte Macron : prison ferme pour deux prévenus, le troisième relaxé

Vingt jours après les faits et après un renvoi à l'occasion d'une audience en comparution immédiate le 17 mai, le procès des trois hommes soupçonnés d'avoir agressé le petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, en marge d'une manifestation non déclarée contre la réforme des retraites s'est déroulé ce lundi. 

Les prévenus, âgés de 20, 22 et 34 ans et aux profils de marginaux, comparaissaient en détention provisoire devant le tribunal correctionnel d'Amiens, dans une salle comble. Patron de la célèbre chocolaterie fondée par l'arrière-grand-père de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, 30 ans, était absent à l'audience.

En fin d'après-midi, deux prévenus ont été condamnés à 12 et 15 mois de prison ferme pour violences en réunion, le troisième a été relaxé. Le parquet avait requis jusqu'à trois ans et demi de prison ferme, le procureur pointant une agression "gratuite, violente et grave".

L'agression du 15 mai avait duré entre 5 et 10 minutes  selon les images extraites des caméras de vidéosurveillance diffusées à l'audience. 

Devant le tribunal, le premier prévenu interrogé a reconnu avoir mis une claque à Jean-Baptiste Trogneux, précisant ne pas le connaître.  Le deuxième, âgé de 35 ans, a reconnu avoir déplacé une poubelle devant la chocolaterie. Il a déclaré ensuite au tribunal qui s'était fait bousculer par M.Trogneux et avoir loupé son coup en retour. Il a contesté tout coup à l'encontre du petit-neveu de Brigitte Macron. Le troisième enfin, sans emploi mais qui se dit journaliste indépendant, a, lui aussi, assuré qu'il ne connaissait pas Jean-Baptiste Trogneux. Il a juré n'avoir agressé personne et a versé quelques larmes dans le box.