Procès Bettencourt : les peines prononcées

Publié le 28 mai 2015 à 16h48
Procès Bettencourt : les peines prononcées

AFFAIRE - Le photographe François-Marie Banier et le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre ont été reconnus coupables d'abus de faiblesse commis au détriment de l'héritière de L'Oréal.

Confident, financier, notaires, avocats, homme de confiance ou d'affaires... Au total, neuf hommes étaient poursuivis dans la tentaculaire affaire Bettencourt. Ont-ils profité - à des degrés divers - de la vulnérabilité de la richissime héritière de L'Oréal ? Ils ont été fixés jeudi sur leur sort trois mois après la tenue du procès-fleuve à Bordeaux.

► Abus de faiblesse

"Coupable" - Le tribunal correctionnel de Bordeaux a reconnu jeudi François-Marie Banier, son compagnon Martin D'Orgeval et le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre coupables dans le volet "abus de faiblesse" et "blanchiment" commis au détriment de Liliane Bettencourt. Le photographe et ex-"confident" de la richissime héritière de L'Oréal écope de trois ans de prison, dont six mois avec sursis, 350.000 euros d'amende et 158 millions d'euros de dommages-intérêts. François-Marie Banier avait invariablement invoqué durant les audiences "le plaisir de donner" de son amie Liliane, une femme "extrêmement généreuse" qui avait, selon lui, "toute sa tête".

Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de la vieille dame, a été condamné à 30 mois de prison, dont un an avec sursis. Même peine pour Pascal Wilhelm, avocat puis mandataire de la milliardaire, dont le parquet avait requis la relaxe. Les avocats de François-Marie Banier et Patrice de Maistre ont annoncé leur intention de faire appel. 

"Relaxe" - Toujours dans le volet abus de faiblesse de la tentaculaire affaire, l'ex-ministre Eric Woerth a en revanche été relaxé.

Concernant les autres prévenus jugés dans le volet "abus de faiblesse", le tribunal les a sanctionnés par des peines de prison ferme ou assorties du sursis et/ou des amendes sévères.

Trafic d'influence

"Relaxe" - Eric Woerth et le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre ont été relaxés dans le volet trafic d'influence. Ils étaient soupçonnés d'avoir conclu un arrangement : l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy remettait la légion d'honneur à Patrice de Maistre en échange de quoi, ce dernier faisait embaucher l'épouse du ministre, Florence Woerth, dans sa société qui gérait les dividendes de Liliane Bettencourt. 

Eric Woerth n'a pas été reconnu coupable car s'il existe "une forte suspicion de remise d'argent" liquide de Patrice de Maistre au trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy, "la démonstration" n'a pu en être faite, a justifié le président du tribunal. 



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La rédaction de TF1info

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