JUSTICE - La partie civile a réclamé jeudi une condamnation pour l'exemple, mais sans exiger de peine précise, à l'encontre de Valérie Bacot, jugée pourl'assassinat de son mari violent et proxénète.
Depuis lundi, Valérie Bacot est jugée devant les Assises de Saône-et-Loire à Chalon-sur-Saône pour l'assassinat de son mari Daniel Polette. Au quatrième jour du procès, jeudi, dans sa plaidoirie, Béatrice Saggio qui défend les intérêts du plus jeune fils du couple Daniel Polette-Valérie Bacot, a réclamé une condamnation pour l’exemple. "Il faut qu'il sache que le crime n'est pas la solution, quelles que soient les difficultés extérieures", a-t-elle plaidé au sujet de l’enfant.
Béatrice Saggio a reconnu que le mari, Daniel Polette, tué d’une balle dans la nuque par Valérie Bacot, était "un sale type". Mais, elle a estimé qu’il était "indispensable pour la construction (NDLR : de l’enfant) que la loi passe, qu'il soit convaincu que le crime commis par sa mère n'était pas la seule solution", sans pour autant réclamer une peine précise.
Des experts médicaux entendus à la barre
Plus tôt dans la journée, des experts se sont succédé à la barre pour expliquer l'impasse dans laquelle se trouvait Valérie Bacot au moment du meurtre, en mars 2016. "Aucune échappatoire n'est laissée au sujet aliéné. La seule possibilité est de détruire le sujet aliénant", a déclaré Denis Prieur, expert psychiatre qui a entendu l'accusée après l'assassinat de son mari Daniel Polette. Décrivant un "syndrome de la femme battue" et une emprise "dominante" et "permanente", le médecin a souligné qu'elle était une "marionnette", "soumise à l'emprise totalitaire de ce tyran domestique" qui l'a violée dès l'âge de 12-13 ans, quand il était encore son beau-père.
Dans ce contexte, "elle n'avait pas la possibilité du recours à la loi", "il n'y a plus d'autre possibilité que de le faire disparaître", a ajouté le psychiatre. De son côté, Laurence Françoise, psychologue, a précisé que porter plainte n’était "pas possible". Selon elle, Valérie Bacot souffrait du "syndrome de Stockholm" où on"finit par tolérer et même s'attacher" à son bourreau ainsi que du "syndrome victimaire" dans lequel "on trouve un compromis d'acceptation pour ne pas avoir encore pire".
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