Procès des sondages de l'Élysée : le témoin Nicolas Sarkozy à la barre

Publié le 29 octobre 2021 à 11h45, mis à jour le 2 novembre 2021 à 6h37

Source : TF1 Info

JUSTICE - Nicolas Sarkozy est attendu ce mardi à Paris au procès de ses anciens proches dans l'affaire des sondages de l'Élysée. Il y tiendra le rôle de témoin.

Nicolas Sarkozy a confirmé sa venue. Sommé de venir témoigner mardi au procès à Paris de ses anciens proches dans l'affaire des sondages de l'Élysée, l'ancien chef de l'État a informé le tribunal qu'il serait sur place à 13h30 et qu'il était inutile de faire appel à la force publique, a-t-on appris ce vendredi de sources proches du dossier. 

Déjà convoqué comme témoin par le juge Serge Tournaire le 8 novembre 2016, Nicolas Sarkozy refusait de comparaître, invoquant son immunité présidentielle. Mais, cité comme témoin par l'association de lutte contre la corruption Anticor, il a finalement obligation de se rendre au tribunal le 2 novembre prochain.

Mercredi dernier, Nicolas Sarkozy avait déjà suggéré qu'il se rendrait de lui-même au tribunal : "Les forces de l'ordre sont assez occupées, pas besoin de s'occuper de moi. J'ai toujours répondu aux convocations, tranquillement, en expliquant les choses". "Je ne suis pas au-dessus des autres, pas en dessous non plus. Je ne veux pas de polémique et je ne veux pas d’affrontement inutile, le pays n’en a pas besoin", avait-il ajouté.

Un préjudice chiffré à 1,4 million d'euros

Depuis le 18 octobre, le tribunal cherche à déterminer si l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, ainsi que son collègue de l'époque Pierre Giacometti, ont bénéficié d'un avantage injustifié avec la conclusion, sans appel d'offres, de contrats avec l’Élysée à hauteur de plusieurs millions d'euros. Mais les documents signés par les sociétés de Patrick Buisson, Publifact et Publi-Opinion, font l'objet d'autres soupçons. Rémunéré 10.000 euros TTC pour du conseil politique, l'historien et politologue pouvait aussi commander des sondages à sa libre appréciation.

Entre 2007 et 2009, les enquêteurs en ont dénombré 235, achetés à des instituts puis revendus à l’Élysée, avec des marges moyennes de 65,7% à 71%. Certains ont été acquis 1500 euros et facturés 5000, d'autres achetés 2000 et revendus 8000... des marges indues pour l'accusation, constitutives d'un détournement d'argent public pour, au total, 1,4 million d'euros.

Le procès devrait se conclure le 12 novembre 2021 au tribunal correctionnel de Paris.


La rédaction de TF1info

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