Procès du groupuscule d'ultradroite des Barjols : neuf des treize prévenus relaxés

par E.R. avec AFP
Publié le 17 février 2023 à 17h09
Procès du groupuscule d'ultradroite des Barjols : neuf des treize prévenus relaxés

Quatre membres des Barjols ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris ce vendredi.
Trois d'entre eux l'ont été pour association de malfaiteurs terroriste, et un autre pour détention illégale d'arme.
La chambre a estimé qu'il existait bien des "actes préparatoires" en lien avec un projet d'assassinat d'Emmanuel Macron en 2018.

Le verdict est tombé. Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé, vendredi 17 février, neuf membres du groupuscule d'ultradroite des Barjols et condamné trois autres à des peines de un à trois ans ferme pour association de malfaiteurs terroriste et un quatrième à six mois avec sursis pour détention illégale et cession d'arme.

La chambre spécialisée dans les affaires de terrorisme a en effet estimé que, pour trois prévenus, il existait bien des "actes préparatoires" en lien avec un projet d'assassinat du président Emmanuel Macron en novembre 2018. Pour ces faits, elle a condamné Jean-Pierre Bouyer, ex-garagiste de 66 ans et ancien numéro 2 du groupe des Barjols, à quatre ans de prison dont un avec sursis. Mickaël I. s'est vu infliger quatre ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis, et David G. trois ans, dont deux avec sursis.

La DGSI redoutait un passage à l'acte imminent

Ils avaient tous les trois été interpellés, avec un quatrième qui a été relaxé, en Moselle, le 6 novembre 2018, quand la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) redoutait un passage à l'acte imminent contre le chef de l'État, alors en déplacement dans l'est de la France. C'est ce coup de filet qui avait marqué le début des investigations sur ce groupuscule nationaliste identitaire.

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Concernant les neuf autres prévenus, si "on peut trouver des actes préparatoires sans difficulté", comme des "armes", des "expressions" violentes ou la "possession de certains supports numériques", la certitude du lien de causalité entre "l'acte préparatoire et le projet d'action violente" n'était pas "absolument certain", a expliqué le président du tribunal. 


E.R. avec AFP

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