La cour s'est penchée sur l'agression, par l'accusé, de l'une de ses petites cousines.À cette occasion, l'ancien militaire a assuré n'avoir jamais agressé sexuellement Maëlys.La famille de l'enfant décédée souhaite savoir si la fillette de 8 ans a été violée.
La maman d'Emilie, puis son papa, cousin de l'accusé, se sont succédé à la barre, ce vendredi 4 février après-midi. Tous les deux ont décrit la relation de Nordahl Lelandais avec leur enfant, dont il était le parrain. Un homme plein "d'attention", "souriant", qu'ils n'auraient jamais soupçonné des faits qu'il a commis un mois avant l'enlèvement et la mort de la petite Maëlys.
Ainsi, un soir de juillet 2017, Nordahl Lelandais a agressé sexuellement sa petite cousine de 4 ans alors qu'elle dormait dans son lit, sur sa parure de lit de La Reine des Neiges. Et a filmé la scène. Le couple, pourtant si attaché à cet homme, a évoqué à la barre son "dégoût" aujourd'hui envers lui. Il a également confié avoir révélé récemment à l'enfant, aujourd'hui âgé de 8 ans ce qu'elle avait subi.
Une vidéo insoutenable de 55 secondes
"Je reconnais les faits que j’ai commis sur ma filleule Emilie, que j’aime, que j’ai beaucoup aimée, a réagi l'accusé après ces deux témoignages émouvants. J’en ai honte, mes cousins ont parlé de dégoût. Moi aussi j’ai du dégoût pour ce que j’ai fait. J’ai été lâche, c’est dégueulasse. Je l’ai fait quand elle dormait, car je suis incapable de faire ça à une petite fille qui est éveillée".
Et de poursuivre : "Je sais que la famille de Araujo se demande ce que j’ai fait à leur petite fille. Est-ce que je l’ai fait sur leur petite fille ? Je leur dis non, solennellement, je ne l’ai pas fait. Je souhaite en rester là, car je sais que je suis incapable de répondre aux questions qui vont m’être posées, ce sont les experts qui vont répondre pour moi à ces questions". Et de réitérer plus tard : "Je n’ai pas agressé sexuellement Maëlys, je le dis".
Après cette déclaration fracassante, la présidente de la cour d'assises, Valérie Blain, a demandé à ce que soit projetée dans la salle la vidéo de 55 secondes de l'agression d'Emilie. Les images ont été retrouvées par les gendarmes dans le téléphone de l'accusé. Les parents d'Emilie et ceux de Maëlys n'ont jamais voulu les voir. Au moment de leur projection ce vendredi, ils ont quitté la salle d'audience.
Interrogé après la diffusion de cette vidéo insoutenable sur les raisons qui l'ont poussé cet acte, Nordahl Lelandais répond : "Je n’avais pas conscience de lui faire du mal, parce qu’elle dort. Je reconnais que c’est quelque chose de mal". Puis la présidente lui demande pourquoi filmer la scène."Certainement pour revisionner derrière", justifie l'accusé. La présidente continue : "Vous éprouvez du plaisir en faisant ça ? " "C’est du sexe donc une certaine forme de plaisir. Je me dis pas que c’est une forme de plaisir de le faire sur une enfant, je me dis que c’est du sexe", détaille le maitre-chien dans le box.
Les faits concernant la deuxième petite-cousine doivent être examinés lundi.