Une professeure mortellement poignardée par un élève

Professeure tuée à Saint-Jean-de-Luz : que sait-on de l'établissement où s'est déroulé le drame ?

par M.G
Publié le 22 février 2023 à 16h15, mis à jour le 22 février 2023 à 17h38
JT Perso

Source : JT 13h Semaine

Une professeure d'une cinquantaine d'années a été mortellement poignardée, ce mercredi 22 février, à Saint-Jean-de-Luz.
Selon toute vraisemblance, l'établissement où sont survenus les faits n'avait, jusqu'ici, pas été confrontée à des problèmes de violence.

"Je suis très triste, ça aurait pu m'arriver, ça peut arriver à n'importe quel enseignant. C'est pour ça que je suis venue aussitôt." 

Au Pays Basque pour des vacances, Maha Bargueche, professeure de mathématiques, est venue déposer, ce mercredi, une gerbe de fleurs devant l'établissement de Saint-Jean-de-Luz endeuillé. Une manière pour elle de compatir à la tristesse du corps éducatif et des élèves après le décès d'une enseignante, poignardée dans la matinée. Ledit établissement, le collège-lycée privé catholique Saint-Thomas d'Aquin compte environ 1100 élèves. Selon son site internet, il prône un projet reposant sur trois piliers "indissociables : l’instruction, l’éducation, la vie spirituelle". 

Rien ne laissait penser à la survenue d'un drame aussi épouvantable

Pape Ndiaye

Les premiers témoignages récoltés évoquent un complexe scolaire calme, où la violence n'a jamais été pointée du doigt. "C'est un lycée privé, sans problème apparent. Une femme qui a travaillé longtemps là-bas qualifie l'établissement de plutôt chic", indique Marie Belot, du service police-justice de TF1. Même son de cloche du côté du ministère de l'Éducation nationale. Il s'agissait d'un "établissement calme, réputé pour son sérieux et la sérénité de son climat", indique Pape Ndiaye. "Rien ne laissait penser à la survenue d'un drame aussi épouvantable", ajoute le ministre. 

"C'est un établissement extrêmement réputé au Pays Basque. Il a un projet pédagogique original, une communauté enseignante extrêmement impliquée et qui jouit d'une très bonne réputation", confirme Vincent Bru, député Modem de la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. "Ç'a été une effroyable surprise ce matin que d'apprendre le décès de cette enseignante", se désole-t-il. "C'est vraiment un trouble psychiatrique, à mon avis, qui est à l'origine de ce drame" et non pas "la violence récurrente, ni à Saint-Jean-de-Luz, ni au Pays basque, et encore moins dans cet établissement scolaire", ajoute l'élu. 

La violence peut frapper dans des établissements supposés calmes

Maxime Reppert

Plus globalement, "notre département n'est pas particulièrement confronté à ce genre de problème même si cela peut arriver occasionnellement", juge Christophe Labarthe, secrétaire départemental SGP Police, Pyrénées-Atlantiques. "Nous vivons dans une région où il n'y a pas beaucoup de violence dans les établissements scolaires", abonde Vincent Bru. 

Cette tragédie démontre surtout que "la violence peut frapper dans des établissements supposés calmes, que ce soit en région parisienne comme ailleurs", assène Maxime Reppert, secrétaire national du Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (SNALC), qui réclame des mesures pour assurer une meilleure protection des professeurs. 

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La professeure âgée d'une cinquantaine d'années a été poignardée mercredi, vers 10h. Elle a ensuite succombé à ses blessures. L'auteur présumé des faits a été interpellé et placé en garde-à-vue. Âgé de 16 ans, il affirme avoir entendu des voix, la nuit dernière, lui demandant de passer à l’acte. Il n'était pas connu des forces de l'ordre. L'enquête autour de ce drame a été confiée à la police judiciaire de Bayonne.


M.G

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