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Projet d’attentat dans l'Hérault : les derniers éléments de l'enquête

Publié le 6 avril 2021 à 9h42
JT Perso

Source : TF1 Info

ANTI-TERRORISME - Cinq femmes - dont une soupçonnée de vouloir commettre un attentat - ont été interpellées à Béziers ce week-end. Le parquet a prolongé les gardes à vue de quatre d'entre elles, la cinquième, qui est mineure, a été relâchée.

Cinq femmes dont une mineure ont été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier populaire de la Dévèze, au sud-est de Béziers. L'une d'entre elles, âgée de 18 ans, de confession musulmane et jusqu'alors inconnue des autorités, est soupçonnée d'avoir voulu commettre une action violente visant les fidèles d'une église de Montpellier, sans doute précisément en ce lundi de Pâques. Les quatre autres femmes interpellées, la mère et trois sœurs de la personne initialement visée par l'opération anti-terroriste, l'ont été parce qu'elles étaient présentes au domicile de la première. 

Les autorités ont trouvé caché dans sa chambre un sabre, mais aussi des bouteilles remplies de billes qui auraient facilement pu service d'explosifs. Le Parquet national antiterroriste a ouvert, dimanche, une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs terroriste" et pour "détention et fabrication d'explosifs en relation avec une entreprise terroriste" afin de déterminer la nature du projet éventuel. 

D'après nos informations, la terroriste présumée,  en garde à vue, semble totalement dépassée et ne réalise pas la gravité des faits qui lui sont reprochés. Le Parquet antiterroriste a décidé ce lundi de prolonger de 48 heures les gardes à vue de la jeune fille de 18 ans soupçonnée d'avoir voulu commettre un attentat et de trois autres femmes de sa famille. La cinquième, qui est mineure, a été relâchée ce lundi. 

On est choqué, car ce sont des gens qu'on voit tous les jours

une voisine

Présente pendant l'interpellation, une voisine, encore sous le choc, raconte la scène : "On les a vus toquer fort dans le porte de la voisine, à un moment donné ils étaient obligés de casser la porte et c'est là qu'on a entendu les femmes criées. Ça nous a fait peur, car on aurait pu avoir quelque chose dans l'immeuble et mourir explosé", raconte une voisine. 

Dans ce quartier populaire de Béziers, personne n'avait réalisé la radicalisation de la jeune femme. "On est choqué, car ce sont des gens qu'on voit tous les jours", confie un voisin. 

Dimanche, sur LCI, le maire de Béziers Robert Ménard, proche du Rassemblement national, s'est voulu "prudent". "C’est une jeune fille que les services sociaux connaissaient, c’est un milieu un peu marginal. C'est quelqu'un qui n’hésitait pas à dire d’après ce qu’on m’a dit qu’elle regardait des vidéos de Daech", a-t-il ajouté. Sa famille "habite en plein cœur d’un quartier difficile, un quartier où il y a des dealers, mais un quartier qui n’est pas infesté par l’islamisme", a-t-il encore dit, précisant qu'il "habitait dans l'appartement en dessous de ces gens-là il y a des années".

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En déplacement dans le Nord, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a fait valoir que "la menace terroriste" en France était "extrêmement forte", en rappelant que des consignes de vigilance accrue avaient été données aux préfets pour le week-end de Pâques.

"La DGSI  par son travail de renseignement d'une grande efficacité sait se prémunir d'attaques le plus possible sur notre territoire national", a poursuivi le Ministre, ajoutant : "Je ne sais pas encore si c'est un attentat déjoué, mais des menaces graves étaient concordantes et c'est à bon droit que la DGSI, sous mon autorité et (celle de) la justice, est intervenue".


La rédaction de TF1info

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