Projet d'attentat contre une école ou un policier : deux hommes mis en examen et écroués

Publié le 3 avril 2019 à 17h51, mis à jour le 4 avril 2019 à 0h00

Source : JT 20h Semaine

FAIT DIVERS – Deux hommes nés en 1998 ont été interpellés le 25 mars dernier en région parisienne. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu commettre un attentat visant un établissement scolaire ou un fonctionnaire de police. Ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire.

C’est dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 22 mars 2019 et confiée à la DGSI visant un projet d'action violente que deux hommes, nés en 1998, ont été interpellés en Seine-et-Marne  et placés en garde à vue trois jours plus tard, le 25 mars 2019. 

À l'issue de celle-ci, les deux hommes ont été déférés et présentés à un juge d'instruction le 29 mars dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 29 mars. Ils ont été mis en examen du chef d'"association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placés en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet. 

L'un d'eux aurait eu un projet d'attentat contre une école ou un fonctionnaire de police. Il aurait fait référence à Mohamed Merah lors de sa garde à vue. Le second individu interpellé est une connaissance du premier. il est soupçonné d'avoir voulu apporter une aide logistique à ce dernier. 

Radicalisé depuis fin 2007

L'homme soupçonné d'être à l'origine du projet d'attentat était connu pour sa radicalisation depuis fin 2017. "Il était suivi par les renseignements.  Il était inscrit au Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Dans ce cadre, il a été repéré alors qu’il cherchait à se procurer des armes, indique une source proche du dossier à LCI. Concernant son projet dans une école, il envisageait une prise d'otage".  Selon BFM qui a révélé l'information, le suspect aurait précisé au cours de sa garde à vue "avoir repéré l'établissement scolaire qu'il souhaitait viser, ce que l'enquête n'a pour l'instant pu déterminer".

Concernant son projet à l'encontre d'un fonctionnaire de police, les intentions du suspect sont plus floues. Il aurait évoqué un policier qui l'avait arrêté dans le passé dans une affaire de droit commun. 

"Problèmes psychologiques"

Nos confrères précisent que le principal intéressé aurait reconnu les faits pendant sa garde à vue et tenté de les justifier en évoquant des "problèmes psychologiques". "Il a expliqué souffrir d'une dépression et a précisé avoir voulu 'sublimer son suicide' en lui donnant un impact médiatique retentissant", ajoute BFM. 

"Même si aucun de deux hommes interpellés ne semble partager l'idéologie islamiste radicale ni ne fréquente cette mouvance, le suspect principal a pu être sensible à cette idéologie, précise une source proche de l'enquête à LCI. Cet homme présente de très importants troubles psychologiques et une très grande instabilité. Il a conçu et évoqué des projets d'action violente contre des écoles et des policiers et sa détermination à passer à l'acte est clairement établie". 

Et de conclure : "Si aucun projet précis n'a été mis à jour, la très grande instabilité psychologique de cet homme justifiait que les deux interpellations soient déclenchées sans tarder". 


La rédaction de TF1info

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