JUSTICE - La cour d'assises spéciale a condamné ce vendredi Reda Kriket à Paris à 24 ans de réclusion criminelle. Ce dernier était accusé d'avoir projeté un attentat djihadiste en France en 2016, déjoué avec la saisie en mars 2016 d'un arsenal de guerre dans un appartement d'Argenteuil dans le Val d'Oise.
Reda Kriket, accusé d'avoir projeté un attentat jihadiste en France, déjoué avec la saisie en mars 2016 d'un arsenal de guerre dans un appartement de la région parisienne, a été condamné vendredi à Paris à 24 ans de réclusion criminelle. La cour d'assises spéciale, qui a assorti cette peine d'une période de sûreté des deux tiers, n'a pas donné les motivations de sa décision.
Après sept heures de délibéré, les cinq magistrats professionnels ont condamné à la même peine de 24 ans de réclusion deux coaccusés de Reda Kriket, Anis Bahri et Abderrahmane Ameuroud, présentés par l'accusation comme "le trio à la manœuvre" d'un projet d'attaque qui "s'annonçait meurtrière". Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait réclamé la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre des trois hommes. Tous trois sont restés stoïques dans leur box à l'énoncé du verdict.
"Je n'avais aucune intention de faire un attentat"
Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, la police avait saisi dans un logement loué depuis huit mois sous un faux nom par Reda Kriket à Argenteuil (Val d'Oise) un arsenal "d'une ampleur inédite": treize armes dont cinq fusils d'assaut, une quantité de munitions, des explosifs, ainsi que des milliers de billes métalliques.
Les trois principaux accusés, "acquis aux thèses jihadistes" selon l'accusation et dont les profils génétiques ont été mis en évidence dans l'appartement d'Argenteuil, notamment sur des armes, ont toujours contesté tout projet d'attaque terroriste.
"Je n'avais aucune intention de faire un attentat, ni d'aider à faire un attentat", a clamé une dernière fois Reda Kriket vendredi matin, avant que la cour ne se retire pour délibérer. "Mon intention était de faire du banditisme", a-t-il ajouté.
Pour l'accusation, le projet d'action violente "s'inscrivait dans la vague d'attentats perpétrés" en 2015 et 2016 en France et en Europe, "en lien avec l'Etat islamique".
Les avocates générales ont fixé le point de départ des "préparatifs" en janvier 2015, avec le séjour en Syrie "hautement probable" de Reda Kriket et d'Anis Bahri, un voyage également contesté par les accusés.
Quatre autres hommes étaient aussi jugés depuis le 8 mars, accusés de soutien logistique. La cour d'assises en a acquitté deux et a ordonné leur remise en liberté. Les deux autres ont été condamnés respectivement à huit et douze ans de prison.
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