Propos sur le "mouvement LGBT" : Éric Zemmour jugé en mai 2023 pour diffamation aggravée

Publié le 14 janvier 2022 à 17h48

Source : TF1 Info

JUSTICE - Le candidat à la présidentielle, Éric Zemmour, sera jugé en mai 2023 à Paris pour diffamation aggravée, après ses propos tenus en 2019 contre les mouvements féministes et LGBT.

Le candidat (Reconquête) à l'élection présidentielle, Éric Zemmour, doit être jugé à Paris en mai 2023 pour diffamation aggravée, pour des propos tenus en 2019 sur le "mouvement féministe" et le "mouvement LGBT", a décidé ce vendredi le tribunal. L'association Stop Homophobie avait porté plainte après des déclarations de l'ancien éditorialiste, qui avait été renvoyé en correctionnelle en novembre dernier, avant que le tribunal ne fixe une date de procès, lors d'une audience de procédure.

Le 15 octobre 2019, l'ancien polémiste de CNews avait estimé que "la rencontre du mouvement féministe et du mouvement LGBT fait qu'avec la force des mythes de ces minorités, avec leurs relations dans les médias, dans la justice, au sein de l'appareil d'État, ils ont asservi l'appareil d'État à leur idéologie et donc à leurs caprices". Celui qui figure à la quatrième position des intentions de vote fustigeait alors les "caprices d'une petite minorité qui tient la main sur l'État, qui l'asservit à son profit et qui va d'abord désagréger la société".

Deux autres jugements cette semaine pour Zemmour

"On va avoir des enfants sans père et je viens de vous dire que c'est une catastrophe", avait soutenu Éric Zemmour, qui affirmait également que cette "minorité va faire payer ses caprices par tous les autres Français". Le directeur général de CNews, Serge Nedjar, doit être jugé à ses côtés, comme il est d'usage en droit de la presse pour les directeurs de publication.

Éric Zemmour est un habitué des polémiques et des prétoires. Lundi, il connaîtra le jugement du tribunal après son procès en novembre, en son absence, pour ses propos controversés sur les migrants mineurs isolés en septembre 2020, là aussi sur CNews. Le parquet a requis 10.000 euros d'amende, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement.

Trois jours plus tard, il doit être jugé en appel pour ses propos sur le maréchal Pétain, "sauveur" des Juifs français, sur la même chaîne de télévision, en octobre 2019. En première instance, il avait été relaxé des poursuites pour contestation de crime contre l'humanité.


La rédaction de TF1info avec AFP

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