PROFILS - Peu après minuit, une intervention pour violences conjugales dans un hameau isolé près de Saint-Just dans le Puy-de Dôme a viré au drame. Un forcené a ouvert le feu et fait plusieurs victimes.
Nuit cauchemardesque dans un hameau isolé près de Saint-Just dans le Puy-de Dôme. Alertés pour des faits de violences conjugales peu après minuit, deux gendarmes ont été visés par des tirs après avoir tenté de s’approcher de la maison où la femme menacée s’était réfugiée. L’un d’eux est décédé des suites de ses blessures tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d’Ambert.
Après ces premiers tirs, le forcené a mis le feu à sa maison. Des gendarmes présents aux abords de l’habitation et cherchant à savoir si les pompiers pouvaient s’engager pour éteindre l’incendie ont à leur tour été visés. L’homme, retranché chez lui et lourdement armé, a alors fait deux nouvelles victimes parmi les militaires, a confirmé le parquet de Clermont-Ferrand.
Des gendarmes âgés de 21 à 45 ans
Les gendarmes blessés mortellement, qui appartenaient à la compagnie d’Ambert, sont le brigadier Arno Mavel (21 ans), qui venait de réussir le concours d'entrée à l'école de sous-officiers de gendarmerie ; le lieutenant Cyrille Morel (45 ans), marié et père de deux enfants de 11 et 13 ans ; et l'adjudant Remi Dupuis (37 ans), père de deux enfants d'1 an et 7 ans, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Un quatrième gendarme a été blessé dans ce qui apparait déjà comme le plus tragique événement de l'année impliquant les forces de l'ordre. Ses jours ne sont pas en danger. Les pompiers n'ont pu s'approcher des victimes qu'après plusieurs dizaines de minutes, le temps de sécuriser le périmètre. Appelé sur les lieux du drame, le Samu n’a rien pu faire pour ranimer les militaires mortellement touchés par les tirs.
Il faut remonter à juin 2012 pour retrouver une intervention similaire avec un bilan aussi lourd. Il s’agissait d’une intervention des gendarmes pour un cambriolage à Collobrières dans le Var. Deux femmes gendarmes avaient trouvé la mort, alors qu’elles se rendaient au domicile du voleur chez qui une des victimes du vol était venue réclamer ses biens. Le tueur avait été condamné à réclusion criminelle à perpétuité. Mais l’année noire pour la gendarmerie remonte à 2018 et à 2016 pour la police.
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