FEMINICIDE - Une femme victime de violences conjugales a été tuée, en pleine rue, à Besançon mardi 30 octobre. La présidente de l'association Solidarité Femmes Besançon, qui l'a côtoyée, lui rend hommage.
Elle avait 34 ans et deux enfants à charge. Razia a été tuée en pleine rue, mardi 30 octobre à Besançon, au moyen de plusieurs coups de couteau, dont un qui lui a sectionné la carotide. Il était aux environs de midi et tout était calme dans son quartier résidentiel sans histoires, où elle venait de faire quelques emplettes. A côté de son corps, sur le bitume, les forces de l'ordre ont retrouvé son cabas de courses, couleur marron, encore debout.
Razia, d'origine afghane, était arrivée à Besançon voilà un an exactement, avec deux de ses trois enfants. Depuis peu, elle était hébergée dans un logement d'urgence réservé aux femmes victimes de violences conjugales. Prise en charge par l'association Solidarité Femmes de Besançon, elle se savait menacée par son ancien compagnon. D'ailleurs, dans le cadre de l'enquête en flagrance ouverte par le procureur de la République de Besançon, l'ex-mari de Razia, qui ne s'est toujours présenté à la police, fait office de suspect numéro 1.
"Elle savait qu'il était là"
S'agit-il d'un féminicide de plus, comme la France en dénombre un tous les trois jours en moyenne ? Pour l'heure, il ne s'agit que d'une piste sérieuse, suivie par les enquêteurs. Mais pour les bénévoles qui s'occupaient de cette mère de famille, il n'y a quasiment pas de doute. Contactée par LCI, Christine Perrot, présidente de Solidarité Femmes Besançon, a côtoyé la victime. Elle lui rend hommage aujourd'hui. "J'en garde l'image d'une femme solaire" nous dit-elle. "Elle était attachante, toujours positive. C'était une personne qui plaçait beaucoup d'espoir en l'avenir. Elle était ravie d'avoir trouvé ce logement et ses enfants, de 9 et 11 ans (le troisième, plus grand, vit en Iran, ndlr), étaient enthousiastes aussi de pouvoir y vivre. Ils espéraient y être protégés."
Christine Perrot poursuit, décrivant une équipe de bénévoles "bouleversée" par le drame. "Nous sommes soudées entre nous, mais il faut aussi imaginer l'effet sur les autres femmes hébergées par nos soins". Car pour la bénévole, cette affaire révèle surtout l'impuissance des pouvoirs publics à protéger les femmes dans la situation de Razia, violentées et menacées par un homme. "Nous lui avions trouvé un logement assez rapidement, mais c'est l'ordonnance de protection qui a traîné" (le procureur a confirmé son existence, ndlr) explique-t-elle. "Arrivée en octobre 2017, elle a croisé son mari dans un bus de Besançon au printemps suivant. Elle savait qu'il était là. Ensuite, il a tenté de prendre contact avec l'un de ses fils. Bien sûr, nous avons déposé plusieurs plaintes. Mais on a dû attendre jusqu'en août pour recevoir une ordonnance de protection, parce qu'il est difficile d'apporter des preuves à l'instruction et de faire comprendre le niveau du risque." Et Christine Perrot de s'interroger : "Pourquoi, dans ces cas-là, ne croit-on pas la femme plutôt que le mari ?"
Une ordonnance de protection peut comporter plusieurs mesures, parmi lesquelles une interdiction de l'auteur à entrer en contact avec la victime, l'attribution d'un logement d'urgence ou encore la réalisation d'une enquête sociale. A l'heure actuelle, nous ignorons les mesures précises qui avaient été décidées, ou non, afin de protéger Razia.
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