INCOMPRÉHESION – Redoine Faïd, un braqueur récidiviste condamné à 25 ans de prison, s'est échappé dimanche 1er juillet au matin de la prison de Réau. Une évasion spectaculaire - à bord d'un hélicoptère - qui a surpris le personnel pénitentiaire. Un délégué syndical dénonce des failles dans la sécurité.
"C'était tellement gros que tout le monde a été saisi par la situation. On ne l'a pas vu venir. Tout le monde est choqué, nous sommes tous choqués". Quelques heures après l'évasion spectaculaire de Redoine Faïd, Martial Delabroy est toujours dans un état de sidération, comme l'ensemble du personnel pénitentiaire. Le secrétaire local de FO pénitentaire explique même que l'ensemble des gardiens de la prison de Réau, en Seine-et-Marne, vont être "vus par des membres de la direction" et, imagine-t-il, également "par des psychologues parce que je pense que là, ils en ont besoin".

Des filets anti-aériens manquants
Cette prison de haute sécurité, entrée en service il y a moins de sept ans, devrait être l'un des établissements pénitentiaires les plus sûrs du pays, mais n'est en réalité pas sans faille. L'hélicoptère à bord duquel s'est évadé le gangster a ainsi pu se poser dans la cour intérieure, réservée au personnel et dépourvue de filets anti-aériens. "C'est le seul endroit de l'établissement où il n'y a pas de filet anti-aérien", souligne Martial Delabroy. "Notre organisation syndicale l'a déjà signalé il y a quelques années. Rien n'a changé", regrette-t-il.
Depuis cette cour, aucun dispositif de surveillance ne pouvait intervenir à distance. "Dans les prisons, seuls les miradors sont armés. Déjà, nous ne tirons pas sur les hélicoptères, on ne va pas tirer sur un hélicoptère (avec le risque) qu'il s'écrase sur un bâtiment et fasse je ne sais pas combien de victimes", rapporte le délégué syndical. Et dans tous les cas, "les miradors n'avaient aucun visu sur l'hélicoptère. Il s'est posé entre deux bâtiments, les miradors n'ont rien vu du tout."
Une fuite précipitée par la situation de sous-effectif
Au-delà des failles matérielles, le manque de moyens humains a également fait défaut, selon Martial Delabroy. "Nous au niveau sécurité, on a tout suivi. Après on a un manque cruel d'effectif sur l'établissement, nous le dénonçons, nous nous battons pour ça depuis longtemps.". Il rappelle d'ailleurs qu'un "mouvement social" a été lancé" au mois de janvier". "On s'est battu", tient-il à souligner mais leurs revendications sont restées lettre morte.
Les complices de Redoine Faïd étaient également très bien renseignés. Car le détenu de 46 ans était affecté à un quartier d'isolement et, de fait, accompagné dans ses moindres mouvements. Pour le sortir de prison, ils ont profité d'une visite au parloir, l'un des seuls moments d'intimité pour le prisonnier. "Ils sont enfermés dans un box, nous ne sommes pas avec eux", explique Martial Delabroy. "Côté QMC (Quartier de la Maison Centrale, ndlr), ils sont censés avoir deux surveillants, bon là il n'y en avait qu'un". Une situation qui perdure depuis plusieurs mois, selon ses dires.
Les complices, armés, ont pu gagné depuis la cour intérieure "un chemin d'intervention qui n'est normalement emprunté que par les surveillants", et permettant de gagner les parloirs en "une dizaine de mètres". Avec une simple disqueuse, ils ont réussi à se frayer un passage jusqu'à l'intérieur du box où se trouver le braqueur. "Ça a duré dix minutes en tout".
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