Au cours d'une mobilisation contre la réforme des retraites, des policiers de la Brav-M ont insulté des manifestants.Ce jeudi, la directrice de l'IGPN, la "police des polices", a confirmé que "des sanctions" allaient être "proposées" au préfet de police.
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) va "proposer des sanctions" contre les policiers de la Brav-M ayant eu des propos menaçants et humiliants envers des manifestants interpellés lors d'un cortège sauvage contre la réforme des retraites en mars, a indiqué ce jeudi sa directrice. "Je vous confirme que nous allons proposer des sanctions au préfet de police", a déclaré sur franceinfo Agnès Thibault-Lecuivre, la directrice de l'IGPN, ajoutant qu'elle était "sur le point" de remettre ses conclusions.
La patronne de l'IGPN s'est dite "extrêmement choquée" par les propos des policiers, révélés dans un enregistrement sonore obtenu par Le Monde et le site Loopsider. "Quand bien même [...] ce sont des policiers qui étaient à l'issue d'une vacation particulièrement complexe, dans un contexte de rétablissement de l'ordre tendu, ça n'autorise en rien d'avoir un comportement contraire à l'exemplarité, qui doit être attendu en toute circonstance", a-t-elle indiqué. Fin mars, quelques jours après la révélation de cet enregistrement, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait déjà affirmé qu'il y aurait "évidemment" des sanctions contre les policiers.
"Tu commences à bégayer ! Tu veux que je te remette la mâchoire droite ?"
Dans la nuit du 20 au 21 mars, des membres de la Brav-M (Brigade de répression des actions violentes motorisée) avaient interpellé sept jeunes manifestants, soupçonnés d'avoir pris part à des dégradations dans un cortège sauvage dans le centre de Paris. L'un des interpellés avait alors discrètement enregistré les échanges avec les policiers.
"La prochaine fois qu'on vient, tu ne monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu'on appelle ambulance pour aller à l'hôpital", peut-on entendre dans l'enregistrement. Deux bruits de gifles sont également audibles, avant que l'un des policiers lance : "Tu commences à bégayer ! T'en re-veux peut-être une, que je te remette la mâchoire droite ?"
Dans des rapports à leur hiérarchie obtenus par l'AFP, des agents de la Brav-M intervenus le soir des faits ont plaidé "la fatigue physique et morale". Un brigadier décrit ainsi "des vacations de 14 heures, voire 16 heures", durant lesquelles "nos besoins fondamentaux et vitaux n'ont pas été respectés, s'hydrater et se restaurer était très compliqué".
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