Un homme a assisté au tir mortel d'un policier mercredi sur un homme au volant d'un SUV.Il raconte à Nice Matin comment il a vécu cette scène.Le policier était toujours en garde à vue ce vendredi matin.
Mercredi vers 16 h 30, un homme qui circulait sans permis à bord d’un véhicule volé, selon la police, est mort après avoir été touché par un tir de ce policier de 23 ans, adjoint au sein d’une brigade de sécurité routière. L'intervention, filmée par des passants, a été diffusée sur internet, entraînant un début de polémique sur la légitimité du tir. Placé en garde à vue quelques heures après les faits dans le cadre de l'enquête de l'IGPN ouverte pour homicide volontaire, l'homme de 23 ans se trouvait toujours sous cette mesure ce vendredi matin. Les avocats de la famille de la victime dénoncent "un homicide" et estime que le fonctionnaire, au moment des faits, ne se trouvait pas dans une situation de danger dans la mesure où le véhicule du suspect était immobilisé.
Moussa Traoré, chef d'entreprise du BTP, se trouvait sur place avec ses employés lors du drame. Il a assisté au déroulé de ce tragique événement. Dans Nice Matin ce vendredi, le témoin revient sur le refus d'obtempérer, expliquant que le véhicule de police et celui du conducteur du SUV "se sont rentrés dedans". Pour la suite, il confirme les sommations des policiers, mais ne comprend pas pourquoi le policier a tiré. Pour lui, le policier n'avait, à ce moment, plus qu'à attendre des renforts et pouvait très bien selon lui briser la vitre de la fenêtre du conducteur au lieu de lui tirer dessus.
"Il était en panique"
Toujours selon le témoin, le policier, sous le choc après avoir réalisé que l'homme sur lequel il venait de tirer était mort, est allé s'asseoir sur le trottoir et a tenté de contacter son épouse à plusieurs reprises. "Son collègue est arrivé. Il a essayé de le rassurer en lui disant qu'il avait bien fait son boulot, pour qu'il puisse se calmer, car il était en panique. Il tremblait, il était tout rouge", relate-t-il.
Puis le collègue de l'auteur du tir lui a pris son arme pour la mettre dans son fourreau, sans chargeur. Avant que les autres policiers n'arrivent sur place. "Je pense que le policier (qui a tiré ndlr) a réellement paniqué", poursuit Moussa Traoré. "Quand il s'est approché, le conducteur du SUV a essayé de faire marche arrière pour s'échapper. Il n'a pas essayé de rentrer dans la police pour casser leur voiture ou pour tuer des policiers (...) Il a percuté le véhicule, certes, mais il n'a pas touché un officier", insiste Moussa Traoré auprès de nos confrères.
Deux enquêtes ouvertes
Deux enquêtes ont été ouvertes dans ce dossier : une première, confiée à la Sûreté départementale, pour tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique ; une seconde, par l'IGPN, la police des polices, pour homicide volontaire par le policier, auteur du tir. Les investigations se poursuivent.
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