DRAME - Touché par une balle alors qu'il circulait entre Rennes et Nantes samedi, un automobiliste se trouve toujours entre la vie et la mort ce dimanche. La thèse d'un accident de chasse est privilégié par les enquêteurs.
Le pronostic vital d'un automobiliste est toujours engagé ce dimanche après un accident survenu la veille entre Rennes et Nantes. Le parquet a confirmé que le conducteur avait été grièvement touché au cou par une balle de calibre 9,3 mm. Transporté de toute urgence à l'hôpital après s'être miraculeusement garé sur le bas côté, l'homme de 67 ans est encore loin d'être tiré d'affaire. Son état de santé "inspire toujours les plus vives inquiétudes, le pronostic vital restant sérieusement engagé", a indiqué le procureur adjoint Matthieu Thomas. À noter que le passager du véhicule souffre pour sa part de "conséquences physiques limitées".
Un suspect placé en garde à vue
Alors que la thèse de l'accident de chasse est toujours privilégiée, le parquet entend saisir le juge d'instruction "d'un réquisitoire introductif [...] du chef de blessures involontaires lors d’une action de chasse par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence". Un suspect, qui chassait à proximité des lieux où est survenu le drame, a été placé en garde à vue. Il devrait être, sauf rebondissements, présenté à un juge d'instruction lundi.
Interrogé par l'AFP, le président de la fédération des chasseurs d'Ille-et-Vilaine, André Douard, a fait part de son incompréhension. "C'est tragique. Mes premières pensées vont vers" la victime, a-t-il déclaré. Selon lui, "le tireur était posté à environ 500 m de la quatre-voies, [...] ce n'est pas possible (d'atteindre la victime, ndlr). Quand je regarde où je suis, devant moi, j'ai une haie aurait déjà dû arrêter la balle normalement. Et, au-delà, il y a encore des arbres", explique-t-il. "Comment ça a pu se faire ? Je ne veux pas justifier le tir du chasseur, j'essaie de comprendre", ajoute-t-il, précisant au passage que ledit chasseur était un homme de 70 ans, "en pleine forme".
Pourtant, les enquêteurs de la brigade de recherches de Redon ont procédé dimanche à une reconstitution des faits qui a renforcé l'hypothèse d'un accident de chasse.
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