Rennes : un homme mis en examen, suspecté d'avoir tué sa compagne

Publié le 22 août 2020 à 10h55
Rennes : un homme mis en examen, suspecté d'avoir tué sa compagne

FÉMINICIDE - L'homme soupçonné d'avoir tué sa compagne dans la nuit de mercredi à jeudi à Rennes a été mis en examen et placé en détention, a indiqué samedi le parquet. Le suspect a reconnu des violences quotidiennes sur la victime.

Un homme de 43 ans, soupçonné d'avoir tué sa compagne de 40 ans dans la nuit de mercredi à jeudi à Rennes, a été mis en examen et placé en détention, a indiqué samedi le parquet de Rennes. L'individu, né en 1977, avait été placé en garde à vue, soupçonné d'avoir tué la victime, née en 1980

"Une information judiciaire criminelle sous la qualification de meurtre par concubin a été confiée à un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Rennes", a indiqué le procureur de la République Philippe Astruc dans un communiqué. L'homme, sans emploi, "a été mis en examen de ce chef et a été placé en détention provisoire". Un crime passible d'une peine de prison à perpétuité. 

L’autopsie de la victime a confirmé "la présence de trois coups de couteau dont un mortel ainsi que de nombreuses traces de violences", a précisé le parquet. Selon le procureur, durant sa garde à vue, le suspect a reconnu avoir "exercé quotidiennement des violences importantes sur sa compagne depuis lundi sur fond de jalousie et dans un contexte de prise d’alcool et de médicaments". S'il a "reconnu lui avoir porté des coups de couteau", l'homme a affirmé ne pas avoir eu "l'intention de tuer sa compagne".

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47 féminicides depuis janvier

C'est l'homme lui-même qui avait alerté les secours dans la nuit de mercredi à jeudi, indiquant avoir tué sa compagne dans l'appartement du couple, qui n'a pas d'enfant. Le suspect a déjà été condamné en septembre 2016 par le tribunal correctionnel de Rennes à la peine d'un an d’emprisonnement dont huit mois assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans pour des faits de violences volontaires commis avec arme sur concubin - la même victime le 26 novembre 2015. 

Ce drame porte à au moins 47 le nombre de féminicides présumés depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP. Selon des chiffres de l'enquête de la délégation aux victimes rendus publics par le ministère de l'Intérieur lundi, 146 femmes ont été tuées en 2019 par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l'année précédente. En début de semaine, lors de la remise de l'étude nationale relative aux morts violentes au sein du couple, Marlène Schiappa, ancienne secrétaire d'État chargée de l'Égalité femme-homme devenue ministre déléguée à la Citoyenneté, a rappelé l'importance des signalements, dès les premiers signes. "Avant le Grenelle des violences conjugales, 8% de la population connaissait le 3919 : c’est désormais plus de 64%." 

Et de faire valoir que "deux lois issues de ce Grenelle des violences conjugales ont notamment permis la création du bracelet anti-rapprochement du conjoint violent, la saisie des armes à feu, premier mode opératoire des féminicides".


La rédaction de TF1info

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