EXCLUSIF - Dans un entretien accordé à "Sept à Huit" en 2017, alors qu'il était inquiété pour sept cas d'empoisonnements à Besançon, l'anesthésiste Frédéric Péchier, désormais mis en examen pour 24 cas, clamait son innocence.
Le 16 mai dernier à Besançon, l'anesthésiste Frédéric Péchier a été présenté à un juge d’instruction et mis en examen pour 17 nouveaux cas d'empoisonnements de patients, après une première mise en examen en 2017 pour sept cas similaires d’empoisonnements présumés. Il avait ainsi été interdit d’exercer sa profession.
Au total, Péchier serait mis en cause dans 24 cas d’empoisonnements, ayant notamment conduit à la mort de neuf personnes. Vendredi, le médecin de 47 ans a été laissé libre sous contrôle judiciaire par la juge des libertés et de la détention (JLD). Une décision contestée par le parquet qui a fait appel dans la foulée.
J’ai une situation, un métier, une famille, pourquoi j’irai risquer tout cela, pour jouer au pompier pyromane ?
Frédéric Péchier, lors d'un entretien à Sept à Huit en 2017.
Dans un entretien exclusif accordé à "Sept à Huit" en mars 2017 et diffusé ce dimanche sur TF1, l'anesthésiste réfutait toutes les accusations. "Je suis innocent. Je n’ai empoisonné aucune personne. Quel aurait été mon intérêt ? Mon mobile ? Pourquoi j’aurais tout gâché ? Je ne connaissais même pas ces gens. Quand on fait une réanimation, quand on sort quelqu’un d’un mauvais pas, je peux vous assurer qu’on en laisse une petite partie, à chaque fois."
"Actuellement, c’est très dur pour moi et ma famille, on est dans l’incompréhension totale. Mon fils m’a demandé ce qu’était la prison à perpétuité, j’ai dû lui expliquer, il est parti en pleurant et m’a dit : 'Si j’ai bien compris, on ne se reverra peut-être jamais'", ajoutait-t-il, très ému avant de poursuivre : "Sur les sept événements, je ne suis jamais le médecin qui pose le diagnostic. J’ai une situation, un métier, une famille, pourquoi j’irais essayer de détruire tout cela, avec cette théorie de pompier pyromane ?"
Selon lui, les drames auraient pu être causés par des personnes extérieures à l’établissement : "On accède à la clinique par un digicode, c’est le même depuis 2004. Tout le personnel et les ambulanciers connaissent ce code." Même son de cloche du côté de son avocat, Randall Schwerdorffer. Selon lui, démonstration à l’appui, n’importe qui peut empoisonner ces poches de perfusion.
Après une enquête préliminaire longue de près de deux ans et pour les besoins de laquelle quatre corps ont notamment été exhumés en 2018, la justice cherche désormais à faire la lumière sur son éventuelle implication dans une cinquantaine d'autres incidents médicaux suspects qui pourraient dissimuler des "faits d'empoisonnement potentiels".
Pour la première fois, Frédéric Péchier a reconnu l'existence de gestes criminels au sein de la clinique, sans en dire plus. Néanmoins, son avocat Randall Schwerdorffer affirme détenir une vidéo montrant une personne entrant de nuit dans la clinique à 3h du matin, et restant 15 minutes dans l'établissement. "Ce n'était pas pour faire le ménage", assène l'avocat du prévenu, ouvrant la porte à d'autres pistes.
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