Un plan a été méticuleusement préparé pour démolir des centaines de cabanes en tôle, dans lesquelles s'entassent des immigrés illégaux.Mais ce mardi 25 avril, la justice a interdit toute intervention sur place, la situation est explosive.
Au pied des bidonvilles, les gendarmes font face à des bandes criminelles. Des bombes lacrymogènes contre des pavés. Ces délinquants vivent dans les bidonvilles de Mayotte. À Koungou, l'opération de lutte contre la délinquance et l'habitat insalubre prévoyait la destruction de ces villages illégaux, faits de maison en tôle. Mais ce bidonville, où les forces de l'ordre étaient prêtes à intervenir ce mardi matin dans leurs blindés, échappe provisoirement à la démolition.
C'est un répit pour des centaines de familles d'immigrés clandestins. "J'ai même pas un endroit où aller", déclare une femme dans le sujet en tête d'article.
En deux mois, 10.000 expulsions prévues
Le tribunal de Mamoudzou a en effet suspendu l'opération "Wuambushu" d'évacuation d'un bidonville, prévue mardi dans le cadre de la lutte contre la délinquance et l'habitat insalubre à Mayotte, après le refus la veille des Comores d'accepter les bateaux de migrants expulsés.
Programmée mardi à l'aube, l'évacuation de Talus 2, un bidonville du quartier de Majicavo à Koungou (nord-est) où vivent plus de 100 familles, a été suspendue alors que les familles avaient déjà préparé leurs affaires pour quitter les lieux. La justice a ordonné "de cesser toute opération d'évacuation et de démolition des habitats visés", estimant que cela mettrait "en péril la sécurité" des autres habitants du bidonville, dont les logements seraient fragilisés. La tension, elle, ne retombe pas. En deux mois, 10 000 expulsions sont prévues et les délinquants comptent riposter, quitte à s'en prendre aux habitants et semer la terreur.
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