Un père de famille a été condamné mardi à huit mois de prison avec sursis.Il avait été jugé avec trois autres prévenus en janvier pour le passage à tabac d'un mineur isolé à l'automne, à Roanne.Ce dernier est soupçonné d'avoir agressé sexuellement la fillette du père de famille à la même période.
La décision avait été mise en délibéré le 24 janvier 2023 à l'issue de l'audience. Mardi 7 mars, le tribunal correctionnel de Roanne (Loire) a condamné le père d'une fillette de 6 ans qui avait, avec des amis, passé à tabac un mineur isolé soupçonné d'avoir agressé sexuellement son enfant à huit mois de prison avec sursis.
À l’audience, le 24 janvier, ce chauffeur-livreur de 28 ans avait été le seul parmi les quatre prévenus à reconnaître les coups portés à l’adolescent de 16 ans, à l’aide d’un bâton et d’un câble électrique, ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) de dix jours. Il avait expliqué à la barre avoir "pété un câble", sous "le coup de l’émotion", lorsqu'il s'en était pris, le 22 octobre dernier vers 3h, au jeune homme soupçonné d'avoir agressé sa fille.
Évoquant un "lynchage", le procureur de la République de Roanne, Abdelkrim Grini, lui avait reproché d’avoir "revêtu l'habit de justicier" et avait requis à son encontre 18 mois de prison, dont 6 à 9 mois de sursis probatoire.
Deux relaxes au bénéfice du doute
Outre le père de famille, trois autres prévenus avant été jugés en janvier dernier pour les mêmes faits. Un voisin a été condamné à une peine de six mois ferme, aménageable par le port d’un bracelet électronique à domicile. Ce trentenaire a été reconnu coupable de "violence en réunion avec arme" en état de récidive légale. Deux autres trentenaires du voisinage qui se trouvaient sur place à l’arrivée de la police peu après les faits ont quant à eux été "relaxés au bénéfice du doute".
Dans les jours qui avaient suivi l'expédition punitive, l'affaire avait fait réagir au sein du gouvernement et dans les médias, nourrissant des débats sur le droit à se faire justice soi-même.
De son côté, l'adolescent n'a pas assisté au procès pour des raisons de sécurité. Il reste en détention provisoire après sa mise en examen pour agression sexuelle.
Ce dernier nie toute agression, alors que la mère de la fillette assure avoir surpris chez elle, dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 octobre, un jeune homme correspondant à son signalement. Un voisin l'a également reconnu alors qu'il marchait dans le voisinage cette nuit-là.
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