Royaume-Uni : un Américain accusé de viol et recherché dans son pays trahi par ses tatouages

M.L (avec AFP)
Publié le 11 novembre 2022 à 15h09

Source : JT 20h Semaine

Un homme de 35 ans, qui se faisait passer pour un orphelin né en Irlande, a été rattrapé par la justice.
Visé par une enquête pour viol et agressions sexuelles aux États-Unis, Nicholas Rossi avait fui en Écosse et affirmait s'appeler Arthur Knight.
Ses tatouages, identiques à ceux d'un suspect recherché par Interpol, ont entraîné sa chute.

Après avoir tenté à plusieurs reprises de changer d'identité, ce sont finalement ses tatouages qui ont permis de le démasquer, après plusieurs années d'enquête. Un homme menacé d'extradition vers les États-Unis - où il est accusé de viol et d'agressions sexuelles - a été identifié vendredi par la justice britannique comme le suspect recherché. Jusqu'alors, l'homme de 35 ans affirmait être victime d'une erreur d'identité, disant s'appeler Arthur Knight et être un orphelin né en Irlande. 

Mais il s'agit bien de Nicholas Rossi, un Américain recherché aux États-Unis dans le cadre d'une enquête sur le viol d'une femme dans l'Utah en 2008, et des agressions sexuelles, a décidé un tribunal d'Édimbourg. Il est soupçonné d'avoir simulé sa mort outre-Atlantique et d'avoir fui en Écosse pour éviter les poursuites. "Il essaie de tromper tout le monde et je suis heureuse que tant de gens voient clair dans son jeu", s'est réjoui la victime présumée auprès de la BBC.

Il prétend avoir été tatoué de force lorsqu'il était plongé dans le coma

L'homme avait été arrêté en octobre 2021 alors qu'il était contaminé au Covid-19 et s'était rendu dans un hôpital de Glasgow. La police et les soignants l'avaient identifié comme Nicholas Rossi car ses tatouages correspondaient à la description d'un individu figurant sur la liste des personnes recherchées d'Interpol. Parmi eux, une croix rouge surmontant l'aile d'un ange, rapporte Sky News

Mais depuis, il niait formellement être cet homme, allant jusqu'à affirmer lors d'une audience que les tatouages avaient été tracés dans sa peau à son insu alors qu'il était inconscient à l'hôpital. "Pendant les 18 jours où j'étais dans le coma, je n'avais pas le libre arbitre de mon corps. Je n'ai jamais eu de tatouages avant d'être à l'hôpital", a-t-il déclaré devant la cour, comme le rapporte la chaîne américaine. 

Il assurait aussi que ses empreintes, prises à l'hôpital, avait été échangées avec celles de Rossi afin de le faire passer pour l'homme recherché. Des explications "improbables et fantaisistes", a estimé durant la procédure le juge Norman McFayden, ajoutant que ces changements répétés d'identité s'avéraient symptomatiques "d'une personne se cachant de quelqu'un ou de quelque chose". Selon plusieurs médias anglophones, l'homme aurait aussi changé d'accents au cours de son témoignage devant la justice. 


M.L (avec AFP)

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