RÉACTION - Quatre policiers de Seine-Saint-Denis ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire jeudi, soupçonnés de falsification de procès-verbaux, de violences ou de vols, faits qui ont conduit à la dissolution de leur service. Leur défense pointe du doigt le rôle de leur hiérarchie notamment.
"Une affaire hors norme et inédite dans le département", un "scandale retentissant", depuis lundi, date du placement en garde à vue de six policiers de la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) de Seine-Saint-Denis, les superlatifs ne manquent pas pour évoquer l'événement. Sur les six gardés à vue, âgés de 30 à 40 ans, deux ont été remis en liberté mercredi soir. Les quatre autres ont été mis en examen pour faux et usage de faux en écriture publique, a indiqué jeudi soir le parquet de Bobigny. Trois d'entre eux ont également été mis en examen pour violences en réunion. Parmi ces trois agents, l'un a aussi été mis en examen pour transport et détention de cannabis et un autre pour vol d'un téléphone portable dans l'exercice de ses fonctions.
Les quatre fonctionnaires ont été placés sous contrôle judiciaire avec notamment l'interdiction de se rendre dans des locaux de police en Seine-Saint-Denis. Me Pascal Gennetay, avocat de l'un d'entre eux, trentenaire et policier depuis une dizaine d'années, réagit au lendemain des mises en examen." A en croire les médias, ces agissements étaient de notoriété publique et la hiérarchie était au courant de ce genre de comportement. Si c'est le cas, pourquoi les supérieurs n'ont rien dit ou rien fait? Ça peut légitimement interroger. Elle est où la hiérarchie dans ce dossier? …", pointe l'avocat.
Me Gennetay, comme les autres avocats qui défendent les policiers, n'ont pas eu encore accès au dossier, dossier qui devrait être particulièrement épais notamment au regard des nombreuses écoutes menées sur les lignes téléphoniques des fonctionnaires, des sonorisations des vestiaires et des véhicules de service mais aussi des vérifications sur comptes bancaires. "Le dossier n'a pas été coté (numéroté, ndlr), les avocats ne peuvent dont pas l'avoir de suite", précise une source judiciaire à notre rédaction.
Jeudi soir, le préfet de police de Paris Didier Lallement a annoncé la dissolution du service de la CSI 93. "A supposer que ces quatre policiers aient commis des infractions comme on leur reproche aujourd'hui, je suis sidéré de voir que l'on est en train de démanteler la CSI 93 qui est un service qui compte beaucoup plus de fonctionnaires. La CSI 93 est un des derniers services de police vraiment efficace du 93, notamment dans la lutte contre la drogue, et on la dissout pour quatre personnes qui auraient, et je dis bien auraient, commis des infractions…" , déplore Me Gennetay
"On leur reproche une interpellation le 30 mai, des faits sur lesquels ils devront s'expliquer devant le juge, mais pas l'organisation d'un système au sein de la police" commente Me Martin Méchin, défenseur de deux des quatre policiers mis en examen, auprès de nos confrères du Parisien.
La suite à la fin de l'été
Les quatre policiers, dont un brigadier-chef et deux brigadiers, ont mis en examen et placés sous contrôle judiciaire avec l'interdiction d'exercer. Les investigations se poursuivent.
La suite ? Selon nos informations, les deux victimes devraient être entendues à la mi-août, le calendrier judiciaire ne permettant pas de le faire avant. Les fonctionnaires de police, eux, devraient être interrogés à partir de septembre par le juge d'instruction.
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