Pour Gérald Darmanin, "avoir l'asile ne crée pas des droits de mettre le bordel"

Publié le 16 août 2020 à 18h02
Pour Gérald Darmanin, "avoir l'asile ne crée pas des droits de mettre le bordel"

Source : AFP

COLÈRE - Lors d'un déplacement, ce dimanche 16 août, à Saint-Dizier en Haute-Marne, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a affirmé qu'"aucune communauté" ne ferait sa loi en France. Dans cette commune, une opération de police a été menée pour empêcher un projet de vengeance lié à l'agression d'un ressortissant tchétchène.

Il n'a pas mâché ses mots. En déplacement à Saint-Dizier, en Haute-Marne, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a tapé du poing sur la table. Trois jours après une opération de police permettant de contrecarrer un projet de vengeance lié à l'agression d'un ressortissant tchétchène, il a affirmé qu'"aucune communauté" ne ferait sa loi en France.

Avoir l'asile sur le territoire national ne crée pas des droits de mettre le bordel

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur

"Cependant avoir l'asile sur le territoire national ne crée pas des droits de mettre le bordel, de faire des règlements de compte ou d'attenter à la vie des uns et des autres", a-t-il ajouté, précisant qu'il demandera à son administration de "regarder avec un œil différent" les demandes d'asile de personnes mises en cause dans ce type d'affaires. "Aucune communauté sur le sol de la République ne fait sa loi”, a déclaré le ministre de l'Intérieur qui a remercié les forces de l'ordre d'avoir "évité le pire".

Trois hommes vont être présentés à un juge

Ce déplacement a eu lieu deux jours après l’interpellation de trois hommes, d'origine tchétchène, armés de couteaux, bâtons de bois et un sabre. Soupçonnés de s'être organisés pour se venger d'une agression, ils devaient être présentés à un juge d'instruction dimanche en vue de leurs mises en examen, selon le parquet de Chaumont. 

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Une information judiciaire pour transport illégal d'armes de catégorie D et association de malfaiteurs doit être ouverte pour poursuivre les investigations, notamment pour déterminer "l'ampleur" de l'appel à se venger qui a circulé entre eux, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Chaumont, Frédéric Nahon. Pour "prévenir tout risque de représailles", la préfète de Haute-Marne et le directeur départemental de la sécurité publique avaient déployé vendredi "un dispositif de sécurité préventif renforcé" dans cette ville d'environ 25.000 habitants.

Les forces de l'ordre avaient contrôlé plusieurs véhicules et interpellé à bord seize hommes de la communauté tchétchène n'habitant pas Saint-Dizier. Elles avaient alors découvert des outils, couteaux, bâtons de bois et un sabre, dans les véhicules. Des perquisitions ont eu lieu au domicile de certains d'entre eux. Trois des hommes interpellés avaient été libérés samedi, sans charges retenues contre eux. 

Depuis jeudi soir, il n'y a eu ni violence ni trouble à l'ordre public. Ce jour-là, un homme de la communauté tchétchène âgé d'une trentaine d'années avait été légèrement blessé dans une rixe dans le quartier du Vert-bois. Il se serait retrouvé au milieu d'un conflit opposant des familles de ce quartier. 


La rédaction de TF1info

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